Discussion:gaga

Dernier commentaire : il y a 4 ans par Supreme assis dans le sujet gagasse  ?

gagasse  ?

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A tous les gagas & gagasses, présents ou à venir, qui verront la présente, salut ;
Je sais qu'il faut être Gaga pour avoir le droit de demander l'autorisation de faire une remarque concernant le parler gaga ; je me permets tout de même. Pardon ! Je trouve un féminin gagasse à l'adjectif, alors que l'article du WT de donne invariable en genre :

  • D’ailleurs, comme le font remarquer Georges Straka et Pierre Gardette, la littérature gagasse n’est pas malhabile et ne devrait pas faire l’objet de mépris(cf. Straka 1964 : 20 et cf. Gardette 1947 :62,cit. p. Straka 1964 : 20). Straka confirme le concept identitaire des locuteurs avec leur langue en quelques phrases en parlant de la littérature gaga : […]. — (Sophie-Anne Wipfler, Le gaga: Langue d'autrefois? Une étude linguistique synchrone (Das gaga: Sprache von damals? Eine synchrone linguistische Analyse), thèse de doctorat de philosophie, Universität Mannheim, 4 novembre 2019, p. 75)

J'ai le sentiment que ce n'est pas simple (la même phrase contient les 2 formes) et qu'un homme du nord (et pas qu'un peu) n'a pas à questionner votre langue, aussi gaga(sse) soit-elle.Je remercierai celle ou celui qui éclairera ma lanterne. --François GOGLINS (discussion) 26 avril 2020 à 17:15 (UTC)Répondre

Je fais suivre quelques attestations, pouvant illustrer un futur article gagasse Stephane8888 26 avril 2020 à 20:22 (UTC)Répondre

    • Pendant son séjour à Saint-Etienne, il avait fait connaissance d’une jeune gagasse, Marie Rey. — (Marius Bailly, La Jarjille : c’est la sœur du Piosou !, 1980, Le Hénaff S.A., FeniXX)
    • C’est ainsi que sous la couche de poussière charbonneuse qui barbouille le minois d’une jeune gagasse, des dents blanches, des lèvres vermeilles et souriantes, et tout ce qu’on nomme la beauté du diable, rappellent toujours le printemps de la vie. — (Annales de la Société d’agriculture, industrie, sciences et belles lettres du département de la Loire, tome 19, page 117, 1875)
    • Ce mot étant un des plus répandus, nous profitons de l’occasion pour renvoyer le lecteur désireux de tenir tête à une revendeire gagasse, aux mots : sampa, suarpi, liarpa, dépoilli, gaffe, peilli, faraman, gaupa, garauda, louéri, franla […] et autres aménités — (Louis Pierre Gras, Dictionnaire du patois forézien, page 79, 1863)
    • Ainsi, en 1896, Pierre Duplay a publié un ouvrage La Cla du Parlâ Gaga (La Clé du parler Gaga) qui proposait une grammaire « gagasse » et un dictionnaire gaga-français. — (Gilles Guilleron, Petit livre de - Gros mots et autres noms d’oiseaux, 2012, First Éditions)
Oui et bienvenue aux non-gagas. Le problème soulevé est d’importance. En effet, l’origine de gaga est mal définie, et, en tous cas, loin de l’amalgame avec un état mental déficient. Il y a de fortes présomption pour qu’elle soit liée avec l’exploitation de la lignite particulière : la gagate. En ce sens, le gaga, ou plus vraisemblablement, le gagat est celui qui travaille cette pierre noire gagate. Hélas, hélas, et même 3 fois hélas, aucun écrit vient attesté formellement cette hypothèse. Alors, nous devons ici nous rapporté à l’usage.
Effectivement, en nos temps modernes, la population stéphanoise est composée d’hommes et de femmes. Et, égalité des genres oblige il convient de donner un gentilé à chacun des genres. Comme gaga ne se féminise pas, il y a des propositions pour gagas et gagasse qui, à mon humble avis, s’identifie au problème identique lyonnais gone et gonesse qui n’a aucune relation historique valable. Sauf que le masculin singulier gagas ne se rapporte à rien.
Mais il y a une autre proposition qui est gagat et gagate, qui se rapporte plus à la pierre originelle.
En conclusion, si on ouvre la page gagasse en incluant les citations qui en confirment l’usage, nous devons préciser les variantes. Supreme assis (grain de sel) 27 avril 2020 à 08:13 (UTC)Répondre
Pour être honnête et objectif, il convient aussi de donner une autre hypothèse viable soutenue par Pierre-Louis GRAS, l’origine pourrait être liée à un déverbal de gagasser signifiant « parler rapidement et d’une façon gutturale », ce qui n’est pas attestée par ailleurs. En quel cas, on ne comprend pas pourquoi ce déverbal serait gaga et non gagas. Supreme assis (grain de sel) 27 avril 2020 à 08:23 (UTC)Répondre
Je découvre avec stupeur que nous avons déjà, depuis 12 ans, l’article Gagasse. On trouve par exemple. (Stephane8888 27 avril 2020 à 11:08 (UTC))Répondre
Au bout de la quinzaine
Ils s’en vont faire leurs adieux au monsieur
On voit toutes les Gagasses
Qui se sont mises à pleurer.
Et vive les moissonniers !
En patois, on appelait les gens de la région de Saint-Étienne Gagas et Gagasses. — (Michel Jeury, Les Gens du mont Pilat: Histoire de Claudia et Joseph, mon père et ma mère, 1996, Editions Seghers, édition originale de 1981)
Oui   @Stephane8888 : c’est un gentilé possible, mais pas le seul. Voir supra Supreme assis (grain de sel) 28 avril 2020 à 08:04 (UTC)Répondre
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