Français modifier

Étymologie modifier

 Composé de avoir et de dalle.
Au XIVe siècle, une « dalle » était une sorte de gouttière. Au sens figuré, il s’agissait de la gorge, l’œsophage. Ainsi l’expression « avoir la dalle en pente » signifiait-elle « boire souvent et beaucoup d’alcool ». Vers la fin du XIXe siècle est apparu « avoir la dalle », dont le sens est « avoir un gros appétit ». Aujourd’hui, on emploie cette expression pour dire qu’on a très faim.
« Avoir la dalle » peut faire allusion à celle que l’on a au ventre, le ventre vide d’une grande faim faisant ressentir une sorte de « barre » à l’estomac, de sorte que quand on dit « que dalle », cela peut avoir d’abord signifié « rien que la faim », « rien à se mettre sous la dent » (allusion au geste la faisant résonner avec l’ongle du pouce), puis simplement « rien du tout ». « Crever la dalle » pourrait avoir d’abord signifié « crever la dalle au ventre ».

Locution verbale modifier

avoir la dalle \a.vwaʁ la dal\ (se conjugue → voir la conjugaison de avoir)

  1. (Populaire) ou (Argot) (Familier) (France) Avoir très faim, ressentir le besoin de manger quelque chose.
    • Mon bide a fait un gros bruit creux, j’avais une super dalle. En comptant vite fait, je me suis rendu compte que ça faisait bien deux ou trois jours que j'avais rien bouffé. — (Mélisa Godet, Les Augustins, J.-C. Lattès, 2014)
    • On se croit les plus-mieux, en fait, on n'est que dalle : on finit croque-monsieur quand la Mort a la dalle — (La Tordue, « La Muerte », in Champ Libre, 2002)
    • J'ai vraiment la dalle, les amis. Si on commandait des sushis?
  2. (Populaire) ou (Argot) (France) N’avoir rien d’autre en tête que le plaisir charnel.

Variantes modifier

Dérivés modifier

Synonymes modifier

Traductions modifier

Prononciation modifier