bavardage
Étymologie
modifier- Dérivé de bavard, avec le suffixe -age[1]. Il serait peut-être à l’origine un néologisme de Mme de Sévigné[2].
Nom commun
modifierSingulier | Pluriel |
---|---|
bavardage | bavardages |
\ba.vaʁ.daʒ\ |
bavardage \ba.vaʁ.daʒ\ masculin
- Action de bavarder.
Nous éloignons le plus possible de la guerre notre bavardage ; nous parlons de l’Amérique, des îles de la Sonde, où il voudrait aller ; puis nous tenons à en écarter nos corps mêmes.
— (Jean Giraudoux, Retour d’Alsace - Août 1914, 1916)
- Discours insignifiant et prolixe.
Et voilà qu’Eugène passait les soirées entières dans le salon jaune, écoutant religieusement ces grotesques que lui, Aristide, avait si impitoyablement raillés. Quand il sut, par les bavardages de la ville, que son frère donnait des poignées de main à Granoux et en recevait du marquis, il se demanda avec anxiété ce qu’il devait croire.
— (Émile Zola, La Fortune des Rougon, G. Charpentier, Paris, 1871, ch. III ; réédition 1879, p. 99)Le bavardage continue incessant et ne prendra fin que lorsque sonnera l’heure du repas : il faudra alors à regret rentrer chez soi, mais on recommencera le lendemain et toujours on trouvera matière à commérages !
— (Gustave Fraipont, Les Vosges, 1895 ; édition de 1923)Dans tous les articles, les auteurs s’attachent scrupuleusement aux faits, aux données brutes et concrètes : pas de bavardage, pas d’interprétations oiseuses, mais des informations précises étayées par des citations sourcées.
— (Bulletin critique du livre français, no 666-669, Association pour la diffusion de la pensée française, 2005, page 5)
- Sons émis par les pies.
La visite des assommoirs et des pièges à renard, dont il n’oublie jamais de mettre le valet les jours de chasse ; des travaux d’exploitation, d’élagage ou de réparation de routes, sont pour le garde une occasion excellente pour faire toute une série d’observations dont il sait tirer parti : ce sont d’abord les voies qu’il remarque sur la rosée des chemins gazonnés ; plus loin, il s’étonne de l’inquiétude qu’il observe chez les animaux qui rentrent du gagnage, le bavardage des pies, le coassement du corbeau, le pit-pit du rouge-gorge, la rupture de deux brins d’herbe noués la veille à travers un sentier, sont pour lui autant de circonstances et de renseignements précieux qui le conduisent souvent à une tente de collets, à la découverte d’un fusil caché sous les feuilles et à l’endroit où dix minutes avant il y avait un affûteur.
— (Baron de Lage de Chailou, Encyclopédie des chasses, 1868, page 361)
Traductions
modifier- Allemand : Geplauder (de), Plausch (de) masculin, Plauderei (de), Schwätzchen (de)
- Anglais : chatter (en), babble (en)
- Basque : kalaka (eu)
- Danois : snak (da) commun
- Espéranto : babilado (eo)
- Finnois : juttelu (fi)
- Francoprovençal : batifel (*) masculin
- Gallo : bagout (*), balocerie (*)
- Grec : φλυαρία (el) fliaría féminin
- Grec ancien : λάλημα (*) lálêma
- Ido : babilado (io), babilajo (io)
- Italien : pettegolezzo (it), chiacchiericcio (it) masculin
- Néerlandais : gebabbel (nl), gekeuvel (nl), gepraat (nl), kout (nl), kwebbelen (nl)
- Occitan : barjadís (oc), pachocariá (oc), babilhadís (oc), babilhatge (oc), parlariá (oc)
- Portugais : parolagem (pt), parolice (pt), tagarelice (pt)
- Russe : болтовня (ru) boltovnja
- Shingazidja : zibwiyi (*)
- Songhaï koyraboro senni : yorgo (*), albudda (*)
- Turc : dedikodu (tr)
Prononciation
modifier- La prononciation \ba.vaʁ.daʒ\ rime avec les mots qui finissent en \aʒ\.
- France : écouter « le bavardage [lə ba.vaʁ.daʒ] »
- France (Lyon) : écouter « bavardage [Prononciation ?] »
Voir aussi
modifier- bavardage sur l’encyclopédie Wikipédia