Français modifier

Étymologie modifier

(XIIIe siècle) Du latin cilicium (« morceau d’étoffe en poil de chèvre de Cilicie »).

Nom commun modifier

Singulier Pluriel
cilice cilices
\si.lis\

cilice \si.lis\ masculin

  1. (Habillement) Espèce de plastron ou de large ceinture, qui est faite d’un tissu de poil de chèvre, de crin de cheval, ou de quelque autre poil rude et piquant, et que l’on porte sur la chair par mortification.
    • Alors c’étaient des larmes, des désespoirs, et le jeûne, et le cilice, et la discipline.  — (Alphonse Daudet, Les lettres de mon moulin, page 297)
    • Il se fit un cilice avec des pointes de fer. — (Gustave Flaubert, Trois Contes : La Légende de Saint Julien l’Hospitalier, 1877)
    • Chaque soir, à genoux, la peau écorchée d’un cilice, il s’efforçait de chasser le fantôme de la femme regrettée. — (Émile Zola, Le Rêve, Georges Charpentier et Cie, Paris, 1888)
    • Il était prêt à tout croire au sujet de Ervin, qu’il portait un cilice clouté sous sa robe de bure, et qu’avant de mourir il aurait les stigmates… mais qu’il ne fumait plus ! — (Antal Szerb, Le voyageur et le clair de Lune, 1937, page 128, édition Viviane Hamy, traduction par Charles Zaremba et Natalia Zaremba-Huszvai)
    • Vincent Durocher nous explique que le cilice est une couronne de métal avec des pointes qu’on porte autour de la cuisse : "Qu'on doit porter deux heures par jour, c'est serré. L'esprit de pénitence, c'est très fort dans l'Opus Dei." — (Johanne Faucher, Incursion dans le monde de l’Opus Dei, ici.radio-canada.ca, 4 novembre 2021)
  2. (Sens figuré) Quelque chose qui est la cause d’un ou plusieurs tourments.
    • Porter le cilice ; Prendre le cilice ; Se revêtir d’un cilice.

Traductions modifier

Vocabulaire apparenté par le sens modifier

Prononciation modifier

Homophones modifier

Voir aussi modifier

  • cilice sur l’encyclopédie Wikipédia  

Références modifier