Français modifier

Étymologie modifier

Composé de cul et de chemise.
L’expression est ancienne. On la trouve citée dans les Curiosités françaises en 1640 sous la forme suivante : « Ce n’est qu’un cul et une chemise », avec pour explication : « Ils sont toujours ensemble ; ils ont de grandes intelligences. »[1] À cette époque, les sous-vêtements n’existaient pas encore et les chemises descendaient à mi-cuisses : « On peut en prendre pour témoin notre expression comme cul et chemise, utilisée pour qualifier l’intimité, et qui se référait à celle unissant alors directement la peau des fesses à la toile de la chemise. »[2]

Locution adverbiale modifier

cul et chemise \ky e ʃə.miz\ masculin

  1. (Très familier) Choses intimement liées, inséparables.
    • Et, est-ce qu’on n’avait pas vu ce procureur royal être cul et chemise avec Langlois ? — (Jean Giono, Un roi sans divertissement, 1947)
    • C’est un collègue de travail, je ne suis pas cul et chemise avec lui non-stop, mais il n’y a aucune animosité entre nous, aucun problème. C’est un coéquipier. — (Mathieu Valbuena, Gérard Davet et Fabrice Lhomme, Mathieu Valbuena : « Même à mon pire ennemi, je ne ferais pas ça… », Le Monde. Mis en ligne le 26 novembre 2015)
    • A quoi bon s’évertuer à faire cul et chemise avec Julia ? Ça crevait les yeux, Angèle n’aimait pas sa nouvelle belle-fille. — (Virginie Salvé, Né un 16 Avril, BoD, Paris, 2012, page 124)
    • Quand elles étaient plus jeunes, leurs mères aussi avaient été cul et chemise. — (Nicolas Mathieu, Leurs enfants après eux, Actes Sud, 2018)

Dérivés modifier

Traductions modifier

Prononciation modifier

Références modifier

  • [1] Antoine Oudin, Curiositez françoises, pour supplément aux dictionnaires, ou Recueil de plusieurs belles propriétez, A. de Sommaville, Paris, 1640
  • [2] Jean-Louis Beaucarnot, Entrons chez nos ancêtres, Lattès, 2010