Étymologie

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De l'ancien français bagouler (« railler, médire ») et plus avant de goule.

débargouler \de.baʁ.ɡu.le\ transitif 1er groupe (voir la conjugaison)

  1. (Régionalisme) Déverser un flot de paroles souvent injurieuses, blessantes, médisantes
  2. (Régionalisme) Déborder, en parlant de l'eau et d'un récipient
  • Des attestations d’utilisation écrite ont été recherchées pour compléter cette page, mais aucune n’a été trouvée, bien que le mot soit mentionné dans les quelques ouvrages cités en référence. Il se peut cependant que ce mot ait été utilisé à l’oral comme beaucoup de régionalismes.
  • Parfois employé de manière métaphorique avec le sens de dévaler, balancer hors de quelque chose, etc. Exemples :
    • En son temps, la mano triste du mont […] avait comme eux débargoulé le mont dans un nuage ensablé. — (Véronique Ovaldé, Le sommeil des poissons, Éd. Seuil, 2000)
    • L’enfant débargoulait dans les champs non loin des izbas. — (Mikipeach, Spirits of the Seasons, 2013)
    • Un roulement désagréable qui réveillait mes douleurs de gorge m’avertit que nous étions en route, que les barrières de Paris franchies, peu m’importait où j’allais « débargouler » mes paquets et mon domestique. — (Paul Mourousy, Cyrano de Bergerac : illustre mais inconnu, Éd. Du Rocher, 2000)

À l’oral, on entend encore parfois au Québec (région du Bas-du-Fleuve) l’expression : « débargouler les marches (d’un escalier) ». L’expression peut même prendre la forme de débarbouler (les marches, l’escalier). Ces québécismes pourraient être des déformations de débarouler (voir ce mot).

Traductions

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Prononciation

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Anagrammes

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Références

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  • Claude Blum (sous la direction de), Les thématiques Littré : Le vocabulaire du français de province, Éd. Garnier, 2007.
  • Lazăr Șăineanu, Les sources indigènes de l’étymologie française,Éd. E. de Boccard, 1925.