Français modifier

Étymologie modifier

(1489) Dérivé de l’ancien français faisse (« bande, lien »), lui-même du latin fascia, de même sens. Au départ, ce verbe signifiait « battre avec une verge ». Ce n’est que plus tard, par analogie avec le mot fesse, qu’il a pris le sens de « battre en donnant des coups sur les fesses »[1].
D'autres sources sont en désaccord avec cette étymologie, et indiquent que fesser vient tout simplement de fesse[2][3], l’ancien français faissier signifiant « envelopper de bandes, emmailloter », « bander sa plaie » et « marquer de bandes de couleur », « rayer » (un tissu). Le sens de « battre avec une verge » n'y apparaît pas.

Verbe modifier

fesser \fe.se\ ou \fɛ.se\ transitif 1er groupe (voir la conjugaison)

  1. (Familier) Frapper sur les fesses avec la main ou divers instruments.
    • Ces sentiments leur ont été inculqués dès l’enfance par leurs père et mère qui les ont suffisamment fessés, et leur ont fait entrer les vertus par le cul. — (Anatole France, Les Dieux ont soif, Calmann-Lévy, 1912, chap. 6, p. 86)
    • Une autre marque de respect bien touchante. Une femme, sous un porche, était en train de fesser un enfant. Apparaît le corbillard, elle reste la main levée, attendant pour continuer que le défilé soit fini, et le petit derrière blanc attend aussi, tourné vers le convoi… — (Léon Frapié, L’orpheline, dans Les contes de la maternelle, éditions Self, 1945, pages 57-58)
    • Gros homme, si tu joues
      Je vais être obligé de te fesser les joues !
      — (Edmond Rostand, Cyrano de Bergerac, 1897, Acte I, scène IV.)
  2. (Familier) (Canada) (Par extension) Frapper quelqu’un ou quelque chose.
    • Nous marmonnons d’abord des radotages confus, des comptines sans queue ni tête, confiture aux fraises, Marie-Madeleine, je te plumerai, nous prenons des postures de petits enfants foutus qui ne peuvent éviter l’attaque ni la défaite, qui ne peuvent que rabâcher en secret des mots orduriers pour parer le danger extrême du silence, poings serrés fessant le vide [...]. — (Geneviève Amyot, Je t’écrirai encore demain, « Deuxième lettre de février », Éditions du Noroît, Montréal, 1995, page 52)
    • Je ne suis pas un fefan, je n’ai pas reçu de chèque de Geoff Molson, mais je suis incapable de fesser sur quelqu’un qui est à terre. — (Michel Beaudry, Au plancher!, Le Journal de Québec, 13 décembre 2021)
    • Ils se fessent à coup de poings.

Traductions modifier

Prononciation modifier


Homophones modifier

Anagrammes modifier

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Références modifier