Voir aussi : Francophone

Français modifier

Étymologie modifier

(Siècle à préciser) Dérivé du préfixe franco- (« français »), avec le suffixe -phone (« locuteur »).

Adjectif modifier

Singulier Pluriel
Masculin
et féminin
francophone francophones
\fʁɑ̃.kɔ.fɔn\

francophone \fʁɑ̃.kɔ.fɔn\ masculin et féminin identiques

  1. Qui parle habituellement le français.
    • Il ne faudrait pas passer sous silence le fait que les chercheurs et chercheures francophones se rencontrent aussi dans le cadre de colloques annuels et autres activités organisées par les centres de recherches dans les provinces. — (« Introduction » de Une Langue qui pense: la recherche en milieu minoritaire francophone au Canada, sous la direction de Linda Cardinal, Presses de l'Université d'Ottawa, 1993, p. 8)
    • […] : si il faut rapprocher Promenons-nous dans les bois d’autres œuvres francophones, le nanarologue ne peut s’empêcher de penser au médiocre Au service du diable (1971) du belge Jean Brismee, voire même au nullisime Les week-ends maléfiques du comte Zaroff (1976) de Michel Lemoine. — (Promenons-nous dans les bois, le 14/02/2001, sur le site de Tentacules (www.tentacules.net))
  2. (Canada) Qui est de langue maternelle française, par opposition aux anglophones, de langue maternelle anglaise.
    • Comme une réaction en chaîne, le changement de nom des Québécois entraîne une série de nouvelles dénominations, ou de nouveaux usages, à commencer par le terme francophone, dont l’emploi comme substantif était rare jusque-là [les années 1960], et qui, au Canada, a pris une valeur qu’il n’a pas ailleurs, puisqu’il désigne ici une personne de langue maternelle française, alors que les dictionnaires le définissent plutôt comme « personne parlant habituellement le français ». — (Chantal Bouchard, La langue et le nombril, Presses de l’Université de Montréal (PUM), 2020, page 238)
  3. Dont le français est la langue véhiculaire.
    • Parmi la maigre littérature, en particulier francophone, concernant la malherbologie, il manquait une synthèse taxonomique sur la flore des champs cultivés. — (Philippe Jauzein, Flore des champs cultivés , page 7, Éditions Quae, 2011)
    • Le recours à des migrants à fort potentiel démographique se rencontre même dans des États fédéraux comme le Canada où la « Belle province », le Québec, en panne démographique depuis quelques décennies mène une politique d’immigration francophone active pour maintenir son identité. — (Christian Pradeau et Jean-François Malterre, Migrations et territoires, dans Les cahiers d’Outre-Mer n° 234/volume 59, Presses Universitaires de Bordeaux, 2006)
  4. Qui appartient à la francophonie.
    • Car, en effet, beaucoup de communautés se définissent comme francophones, même si la langue de Molière n’y est pas pratiquée comme idiome de communication. Ici, le sens mystique et spirituel désigne la francophonie également comme la solidarité naissant du partage de valeurs communes véhiculées par la langue française. — (Josias Semujanga, Panorama des littératures francophones, dans Introduction aux littératures francophones, p. 10, Presses de l'Université de Montréal, 2004)
    • Simenon, né en Wallonie, ayant promené son Maigret dans les rues de Paris, est allé aux États-Unis apprendre à se discipliner. Puis il a installé ses tables de travail en Suisse et épousé une Québécoise. Difficile de trouver plus « francophone »! — (Jacques Godbout, De l’avantage d’être né, Boréal, 2018, page 198)
    • Dans son ouvrage, Philippe Gasparini retrace le chemin tortueux de ce concept dont même l’initiateur du côté francophone, Serge Doubrovsky, a modifié la définition. — (Joël Zufferey, L’autofiction : variations génériques et discursives, 2012, page 21)

Notes modifier

Le substantif francophone s’est répandu au Canada à la fin des années 1960, lorsque les Canadiens français se sont mis à se désigner comme des Québécois. Ainsi, là où il y avait autrefois les Anglais ou Canadiens anglais d’une part et les Français ou Canadiens français d’autre part, on s’est mis à parler en termes démographiques de francophones et d’anglophones[1].

Synonymes modifier

Dérivés modifier

Traductions modifier

Nom commun modifier

Singulier Pluriel
francophone francophones
\fʁɑ̃.kɔ.fɔn\

francophone \fʁɑ̃.kɔ.fɔn\ masculin et féminin identiques

  1. Personne qui parle habituellement le français.
    • Le gouvernement belge dirigé par Yves Leterme a décidé jeudi de présenter sa démission suite à un conflit linguistique entre francophones et Flamands, alors que le pays doit prendre dans deux mois la présidence tournante de l’UE. — (Le gouvernement belge démissionne, le roi met sa décision « en suspens », dans Libération, 22 avril 2010)
    • Il n’était pas indifférent que les déclarations de Rinri s’adressant à une francophone s’énoncent soit en français, soit en japonais : la langue française représentait sans doute ce territoire à la fois prestigieux et licencieux où l’on pouvait s’encanailler de sentiments inavouables. — (Amélie Nothomb, Ni d’Ève ni d’Adam, Albin Michel, Paris, 2007, p. 75)
    • Ironiquement, on réservait autrefois, et les vieux le font encore, la canadienneté aux francophones exclusivement: il y avait d'une part les Canadiens, de l’autre, les Anglais. — (Malcolm Reid, Notre parti est pris: un jeune reporter chez les écrivains révolutionnaires du Québec, 1963-1970, traduction de Héloïse Duhaime, Presses de l'Université Laval, 2009, page 35)

Traductions modifier

Prononciation modifier

Voir aussi modifier

Références modifier

Anglais modifier

Étymologie modifier

Du français francophone.

Adjectif modifier

francophone \Prononciation ?\

  1. Francophone.

Synonymes modifier

Nom commun modifier

Singulier Pluriel
francophone
\ˈfɹæŋ.kə.ˌfoʊn\
francophones
\ˈfɹæŋ.kə.ˌfoʊnz\

francophone \ˈfɹæŋ.kə.ˌfoʊn\

  1. Francophone.

Variantes orthographiques modifier

Synonymes modifier

  • native French speaker

Vocabulaire apparenté par le sens modifier

Prononciation modifier

Voir aussi modifier

  • francophone sur l’encyclopédie Wikipédia (en anglais)  
  1. Chantal Bouchard, La langue et le nombril, Presses de l’Université de Montréal (PUM), 2020, page 70.