Français modifier

Étymologie modifier

D'un ancien jeu d'enfants, appelé « La mère Garuche » : « Le mot de garuche, qui ne désignait d'abord que la Mère Garuche, s'est étendu depuis à tous ceux qui sont pris, puis à l'instrument de jeu lui-même. » — (Révérends pères C. de Nadaillac et J. Rousseau, Les jeux de collège, Grands jeux, Mère Garuche ; Librairie de J. Delalain et fils, Paris, 1875, page 9.)

Nom commun modifier

Singulier Pluriel
garuche garuches
\ɡa.ʁyʃ\

garuche \ɡa.ʁyʃ\ féminin

  1. Linge, foulard, maintenu tortillé ou roulé par des nœuds ou une couture, utilisé dans certains jeux d'enfants et d'adolescents.
    • Les garuches ne doivent pas être trop dures. Ce qu'il y a de mieux, c'est de la lisière du plus fort drap (1 mètre 50 cent.). Après l'avoir roulée sur elle-même puis tordue, on en réduit les extrémités avec de la ficelle, ou, mieux encore, on les coud d'un bout à l'autre, afin que les élèves ne puissent pas serrer leur garuche outre mesure. La lisière s'achète au kilogramme et ne coûte pas cher. D'autres préfèrent de la toile appelée “treillis plissé”, que l'on fait rouler trois fois, et coudre sans qu'elle soit aucunement serrée. Ces garuches font beaucoup de bruit et peu de mal, pourvu qu'elles ne soient point mouillées. — (Révérends pères C. de Nadaillac et J. Rousseau, Les jeux de collège, Grands jeux, Remarques sur les jeux de garuche ; Librairie de J. Delalain et fils, Paris, 1875, page 10.)
    • La garuche est également un foulard, celui de son uniforme de Coeur Vaillant, par exemple, peut faire l'affaire, on le plie en deux dans sa diagonale et on le roule à sens contrariés pour qu'il se vrille sur lui-même, très serré, on joint alors les deux bouts, et, si vous n'êtes pas trop manche, le foulard s'enroule sur lui-même et vous obtenez une garuche (on réussit cela très facilement contre son gré avec un fil de téléphone), c'est-à-dire une torsade de tissu, dure comme un nerf de boeuf et du même usage. Il n'y a pas de règle, il suffit de se taper dessus. Il est juste interdit de mouiller sa garuche, de l'alourdir d'un petit caillou ou de l'allonger d'un lacet de cuir. J'ai toujours été très malheureux à rouler ma garuche, très malheureux d'avoir à m'en servir, et ne m'en servais pas. Le mot, pourtant bien loin de mes préoccupations sacristines, m'a toujours été familier, je ne l'ai trouvé dans aucun dictionnaire où je l'ai cherché (peut-être figure-t-il dans un autre), il doit être quelque part entre un tableau de Garouste et le verre de garus qu'on va boire chez Bridoux dans Madame Bovary. — (Jean-Baptiste Harang, Nos cœurs vaillants, Paris, Grasset, 2010, pp. 131-132)

Note :

  • Actuellement, semble-t-il, ce mot ne survit guère que chez les scouts.

Traductions modifier

Anagrammes modifier

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