Français modifier

Étymologie modifier

(XVIIe siècle) Composé de loi, plus et fort.

Locution nominale modifier

loi du plus fort \lwa dy ply fɔʁ\ féminin, au singulier uniquement

  1. Primauté du rapport de force sur toute autre considération, ce qui se traduit par l’imposition de la volonté du dominant sur le dominé.
    • Rien ne mortifie tant un Prince qui a de la fierté & du courage que de se voir traité en sujet par un autre plus puissant que lui. Mais quoi ! Le pauvre Emmanuel abandonné de tout le monde étoit dans la nécessité de recevoir la loi du plus fort. — (Michel Le Vassor, Histoire du règne de Louis XIII, Roi de France et de Navarre, tome premier, Pierre Brunel, Amsterdam, 1700, page 460)
    • La loi du plus fort ne doit pas plus être admise en tems de guerre, qu’en tems de paix ; parce que si on l’admettoit, il s’ensuivroit nécessairement que, tant qu’elle auroit lieu, la vie de tous les hommes vivant dans les Etats qui seroient en guerre, depuis celle des Souverains jusques à celle des moindres de leurs Sujets inclusivement, ne seroient pas en sûreté. — (François Richer d’Aube, Essai sur les principes du droit et de la morale, Bernard Brunet, Paris, 1743, pages 308-309)
    • Beaucoup ont rappelé, ces derniers jours, les paroles prémonitoires de Gérard Collomb, décédé samedi 25 novembre, lorsqu’il avait démissionné de son poste de ministre de l’Intérieur en octobre 2018 : « C’est la loi du plus fort qui s’impose, des narcotrafiquants, des islamistes radicaux, qui a pris la place de la République. […] Aujourd’hui, on vit côte à côte, je crains que demain on vive face à face. » — (Natacha Polony, Loi du plus fort, faiblesse de l’État, peur ravalée… Comment l’ultra-violence détruit la France, marianne.net, 2 décembre 2023)

Quasi-synonymes modifier

Vocabulaire apparenté par le sens modifier

Traductions modifier

Prononciation modifier

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Voir aussi modifier