Français modifier

Étymologie modifier

(1876) Sans doute de loffe, « niais, nigaud », dérivé d’une onomatopée évoquant le souffle du vent (cf. lof), et par extension la niaiserie. Sens actuel vers 1890. Pour Cellard et Rey, « l’hypothèse de la substantivation du patronyme (ou d’un sobriquet) d’un garçon de café, auteur d’un meurtre célèbre » (avancée par Chautard dans La Vie étrange de l’argot), n’a jamais été vérifiée, et paraît, comme loche ou mariole, relever des reconstitutions étymologiques.

Nom commun modifier

Singulier Pluriel
loufiat loufiats
\lu.fja\

loufiat \lu.fja\ masculin

  1. (Familier) (Péjoratif) ou (Argot) Garçon de café.
    • Eh toi, loufiat, cria-t-il au garçon, voilà de la braise, éteins-la, il y a cinq chopines à payer et en avant les paladins ! — (Joris-Karl Huysmans, Marthe, histoire d’une fille, 1877)
    • Le loufiat haussa discrètement les épaules. Y a longtemps qu’elle était prête, la bouteille ! — (Auguste Le Breton, Du rififi chez les hommes)
    • Comme un loufiat passait d’aventure, Fédor Balanovitch lui dit : — Pour moi, ce sera un jus de bière. — (Raymond Queneau, Zazie dans le métro, Gallimard, 1959)
  2. (Péjoratif) Domestique, esclave, larbin, homme sans caractère.
  3. (Marine) (Argot) Lieutenant de vaisseau
    • Nous nous sommes bien entendus avec notre loufiat, mais nous étions encore loin de mai 68 […] — (Denis Pagot, Souvenirs d'un marin de la Ve république, Harmattan, 2009, page 38)

Variantes orthographiques modifier

Traductions modifier

Prononciation modifier

Anagrammes modifier

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