Voir aussi : Planque, planqué

Français modifier

Étymologie modifier

Déverbal de planquer.

Nom commun modifier

Singulier Pluriel
planque planques
\plɑ̃k\

planque \plɑ̃k\ féminin

  1. (Familier) Cachette.
    • Pour cesser de penser à l’expression de mon père, quand il allait découvrir la planque et le lit vides, j’écoutais Foxy Brown dans mon walkman et chaque clope que je fumais avait un goût de nuit blanche. — (Lolita Pille, Bubble gum, Bernard Grasset, Paris, 2004, ISBN 2-246-64411-9, ch. III, p. 43)
    • Avec un mécanicien nous sortons à quelques mètres des hélicos, un genou à terre, pointant nos armes vers les lisières et attendons les commandos qui doivent sortir de leur planque avec les personnels de l’ambassade. — (Pierre Verborg, Envoyez les hélicos !: Carnets de guerre - Côte d'Ivoire - Libye - Mali, Éditions du Rocher, 2015)
    • Néanmoins, lorsque les policiers ont fouillé la planque de Shizz, ils ont retrouvé deux armes à feu camouflées dans une malle de linge.— (USA: un fugitif se déguise en vieillard pour échapper à la police (photos), le 20 août 2016, sur le site du journal Le Soir)
    • Quand le gars arrive pour prendre son matos, on le laisse partir et on le suit jusqu’à sa planque où on le prendra en flag avec le matos. — (Gilles Horsa, Première Âme, Librinova, 2018, chap. 41)
  2. (Argot policier) Action, pour des policiers, d’exercer une surveillance tout en restant cachés (« être en planque, monter une planque »).
    • Des inspecteurs de la BAC sont en planque dans un fourgon banalisé devant le domicile des parents du principal suspect d’un braquage.
  3. (Familier) Situation où l’on est à l’abri, où l’on ne court pas de risque (en particulier en temps de guerre).
    • Une doctrine claire c’est d’abord le rejet de ce qui créé la confusion, parce que « le plus difficile c’est de voir ce que l’on voit ». C’est le rejet des « bonnes planques », ces lieux de pensée dont les résidents triés sur le volet accèderaient à un niveau logique supérieur, dont l’attirance est irrésistible : la nuance, la complexité, le doute, l’ambivalence des sentiments, la réduction au cas (concernant les victimes), l’irréductibilité à l’acte (concernant les agresseurs), la possibilité de changer, les principes. — (Commission indépendante sur l’inceste et les violences sexuelles faites aux enfants (Ciivise), Violences sexuelles faites aux enfants : « On vous croit » - Rapport, Introduction générale, « La doctrine de la CIIVISE », 20 novembre 2023, page 15)
  4. (Familier) Emploi bien rémunéré et où l’on est protégé.
    • La grande majorité de nos aspirants écrivains abandonnent rapidement toute velléité de création et se trouvent une planque au cégep, ce que j'ai moi-même fait. — (Nicolas Bourdon, « La métamorphose », Argument, XXVI, 1, automne-hiver 2023-2024, page 179)

Apparentés étymologiques modifier

Vocabulaire apparenté par le sens modifier

Surveillance policière

Traductions modifier

Synonymes modifier

Emploi ou situation favorable et lucrative :

Forme de verbe modifier

Voir la conjugaison du verbe planquer
Indicatif Présent je planque
il/elle/on planque
Imparfait
Passé simple
Futur simple
Subjonctif Présent que je planque
qu’il/elle/on planque
Imparfait
Impératif Présent (2e personne du singulier)
planque

planque \plɑ̃k\

  1. Première personne du singulier de l’indicatif présent du verbe planquer.
    • Jusqu’à Roissy. Où ça se gâte un peu. D’abord, par la faute d’un con de douanier qui insiste pour me désenturbanner, persuadé que je planque une livre de coke sous mes bandes Velpeau. — (Philippe Adler, Graine de tendresse, 1989)
  2. Troisième personne du singulier de l’indicatif présent du verbe planquer.
  3. Première personne du singulier du subjonctif présent du verbe planquer.
  4. Troisième personne du singulier du subjonctif présent du verbe planquer.
  5. Deuxième personne du singulier de l’impératif du verbe planquer.

Prononciation modifier