Français modifier

Étymologie modifier

Dérivé de Pyrrhon, avec le suffixe -ien.

Adjectif modifier

Singulier Pluriel
Masculin pyrrhonien
\pi.ʁɔ.njɛ̃\
pyrrhoniens
\pi.ʁɔ.njɛ̃\
Féminin pyrrhonienne
\pi.ʁɔ.njɛn\
pyrrhoniennes
\pi.ʁɔ.njɛn\

pyrrhonien \pi.ʁɔ.njɛ̃\

  1. (Philosophie) Relatif à l’école de philosophes dont Pyrrhon était le chef et où on l’on faisait profession de douter des choses les plus certaines.
    • Vérité en deçà, erreur au delà. La maxime de Pascal montre la corde de son ironie pour en fouetter les Jésuites. Mais Pascal n'a pas eu le dernier mot, et son châtiment est qu'on lui fasse gloire de l'aphorisme pyrrhonien dont il cinglait ses adversaires. — (Remy de Gourmont, Le Chemin de Velours - Nouvelles dissociations d'idées, Mercure de France, 1902, éd. 1911, p. 44)
    • Pascal : « Voici la guerre ouverte entre les hommes, où il faut que chacun prenne son parti et se range nécessairement ou au dogmatisme ou au pyrrhonisme. Celui qui pensera rester neutre sera pyrrhonien par excellence. »
      Pyrrhonien, disciple du philosophe Pyrrhon, cela veut dire sceptique. Comme on dit aujourd'hui : relativiste. Cela veut dire, quand Jésus assure qu'il est la Vérité, hausser les épaules comme Ponce Pilate et répondre : « Qu'est-ce que la Vérité? » Autant d'opinions, autant de vérités. Eh bien d'accord. Je ne prétendrai pas être neutre. Je poserai sur mon dogmatisme un regard pyrrhonien.
      — (Emmanuel Carrère, Le Royaume, 2014, p. 132)

Nom commun modifier

Singulier Pluriel
pyrrhonien pyrrhoniens
\pi.ʁɔ.njɛ̃\

pyrrhonien \pi.ʁɔ.njɛ̃\ masculin (pour une femme, on dit : pyrrhonienne)

  1. (Philosophie) Adepte de Pyrrhon et de sa philosophie.
  2. (Par extension) Personne qui doute ou affecte de douter de tout.
    • Un sourire sardonique errait sur les lèvres du troisième, le docteur Maugredie, esprit distingué, mais pyrrhonien et moqueur, qui ne croyait qu’au scalpel, concédait à Brisset la mort d’un homme qui se portait à merveille, et reconnaissait avec Caméristus qu’un homme pouvait vivre encore après sa mort. — (Honoré de Balzac, La Peau de chagrin, 1831)

Traductions modifier

Références modifier