Français modifier

Étymologie modifier

De l’ancien français ruinnos, de ruin (« rogne ») avec le suffixe -os (« -eux »),

Adjectif modifier

Singulier Pluriel
Masculin rogneux
\ʁɔ.ɲø\
Féminin rogneuse
\ʁɔ.ɲøz\
rogneuses
\ʁɔ.ɲøz\

rogneux \ʁɔ.ɲø\ masculin

  1. (Médecine) Qui a la rogne, la gale.
    • Un enfant rogneux.
    • Un chien rogneux.
    • Sur le second palier un chat rogneux avait traîné un peu de merluche qu’il s’apprêtait à déglutir. — (André Gide, Les Caves du Vatican, 1914)
  2. (Par extension) (Sens figuré) Méchant (cf. « méchant comme la gale »).
    • Il essaya d’imaginer la solitude de son ami, entre des parents rogneux, aux frontières de la ville et de la plaine, sur une queue de faubourg où la vie était rare et la campagne ingrate. — (Marcel Aymé, Le Moulin de la Sourdine, chapitre I, éditions Gallimard, collection « Blanche », 1936, repris dans le tome II (page 341) des Œuvres romanesques complètes de Marcel Aymé, aux éditions Gallimard, en Bibliothèque de la Pléiade)
  3. (Suisse) Qui est facilement en rogne, colérique.
    • Il faut faire attention à ce qu’on dit avec François, il est vraiment rogneux.

Apparentés étymologiques modifier

Traductions modifier

Nom commun modifier

Invariable
rogneux
\ʁɔ.ɲø\

rogneux \ʁɔ.ɲø\ masculin (pour une femme, on dit : rogneuse)

  1. (Populaire) Galeux ; pouilleux.
    • En tout, je trouvay de plaisir plus que n’ont les rogneux quand on les estrille. — (François Rabelais, « Gargantua », livre 1, chapitre 13, dans Les Œuvres de François Rabelais, tome 1, 1691, page 35)
    • Même avec l’ aide de M. le maire la chose n’est pas toujours possible ; le paysan échaude et racle son porc là où il pétrit sa farine ; dans le four il cuit son pain, il ne veut point chauffer les effets d’un rogneux. — (Commentaire du Dr Bremond, dans « La gale dans les campagnes », du Dr Paul Fabre, Revue d’hygiène et de police sanitaire, volume 3, Paris : chez G. Masson, 1881, page 424)
    • La bonne ville de Louvain dort ; la neige tombe. […]. Les gueux, les écumeurs de marmite, les froid-aux-dents, les lorpidons et les morpionnaires, les rogneux, les malandrins et les vendeurs de thériaque sont béatement léthargés dans les bouges et les chiens de rue sont engourdis. — (Max Waller, « Clair de Lune », dans La jeune Belgique, volume 1, Bruxelles, Liège & Gand, décembre 1881, page 12)
    • Marius pousse le gros soupir, mais son visage s’éclaire parce qu’on vient d’apporter les « pieds paquets ». Et des pieds paquets comme les fait Joséphine, on tuerait un rogneux pour lui voler sa part, on les lui mangerait sur la tête… — (Yvan Audouard & ‎Marcel-Étienne Grancher, Les nouvelles aventures de Marius et Olive, tome 1 : Les Robinsons de Bandol, Paris : les Éditions Rabelais, 1952, chapitre 2)

Traductions modifier

Anagrammes modifier

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Références modifier