Français modifier

Étymologie modifier

 Composé de se, monter, la et tête.

Locution verbale modifier

se monter la tête \sə mɔ̃.te la tɛt\ (se conjugue → voir la conjugaison de monter)

  1. S’inquiéter exagérément, se faire du mauvais sang.
    • La cordonnière, qui apprend cela par la cuisinière, vient me voir ; nous nous montons la tête, elle veut faire une esclandre. — (Honoré de Balzac, Les Comédiens sans le savoir, 1846)
    • À quoi joue-t-elle depuis quinze jours qu’elle se monte la tête avec cette attente-là. — (Marguerite Duras, La douleur, P.O.L., page 46)
  2. Se bercer d’illusions.
    • Et, d’autre part, elle l’accusa de s’être trop monté la tête, avec sa découverte, sa fameuse liqueur qui guérissait toutes les maladies. Ça ne valait rien non plus de se croire le bon Dieu. — (Émile Zola, Le Docteur Pascal, G. Charpentier, 1893, chapitre VI)
    • Sur l’autoroute, en sens inverse, pas possible de se monter la tête, encore quinze jours qui ne laisseront pas de merveilleux souvenirs. — (Annie Ernaux, La femme gelée, 1981, réédition Quarto Gallimard, page 428)

Synonymes modifier

Traductions modifier

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Prononciation modifier