Français modifier

Étymologie modifier

Du latin sicilicus.

Nom commun modifier

sicilicus \si.si.li.kys\ masculin

  1. (Typographie) Signe diacritique romain, ressemblant à un c retourné ou une virgule, à l’accent aigu ou l’apex, ou encore au tilde, placé au-dessus d’une consonne indiquant que celle-ci est géminée par abréviation.
    • Il ne faut pas confondre l’apex avec le Sicilicus, destiné à remplacer une lettre double. — (Frédéric Plessis, Épitaphes : textes choisis et commentaires publiés, 1905)
    • Le sicilicus est aussi une sorte d’accent aigu ou même circonflexe ; on le plaçait sur une consonne ou sur une voyelle pour indiquer que l’orthographe correcte du mot aurait exigé le redoublement de cette lettre et que, si on ne l’écrivait qu’une fois, c’était par abréviation. — (René Cagnat, Cours d’épigraphie latine, 1890)
    • Le doublement des consonnes était souvent indiqué par un sicilicus placé en haut de la lettre… Le sicilicus était demi-circulaire, comme notre virgule et notre apostrophe, qui en viennent, et auxquelles il répondait. — (Charrles Beaulieux, Histoire de l’orthographe française, 1927)
  2. Ancienne mesure romaine valant un quarante-huitième de pied, ou un quart de pouce.
    • On a corrigé semipes en sicilicus qui est le quart du pouce, c’est-à-dire le 1/48 du pied. — (Jean-Louis Andrieu, Béziers : L’Aqueduc romain, 1990)
    • Dans les mesures le sicilicus est la quatrième partie du pouce. — (Joseph Girod, Dictionnaire spécial et classique des monnaies, poids, mesures, divisions du temps, 1827)
  3. Ancienne monnaie romaine valant un quarante-huitième de denier, c’est-à-dire un quart de l’once ; son symbole est un C retourné ‹ Ↄ ›.
    • Or, le sicilicus, tel qu’il est indiqué dans ces passages, est identique au sicle sacré des Hébreux, tel que l’a fixé saint Êpiphane. — (Eugène Révillout, Note sur les plus anciennes monnaies hébraïques, 1884)
    • L’existence du sicilicus est probable à priori, car nous trouvons déjà le chalque macédonien parmi les monnaies romaines marquées de l’époque d’Antoine et le sicilicus n’est pas autre chose qu’un chalque macédoniene. — (« Examen critique d’une nouvelle théorie de la monnaie romaine », dans Revue belge de numismatique, 1901, page 299)
  4. Ancien poids romain valant deux drachmes.
    • Le sicilicus est aussi un poids de deux drachmes. C’est la quarante-huitième partie de l’as ; la quatrième partie de l’once qui comprend six scrupules. — (Joseph Girod, Dictionnaire spécial et classique des monnaies, poids, mesures, divisions du temps, 1827)

Synonymes modifier

Traductions modifier

Prononciation modifier

Voir aussi modifier

  • sicilicus sur l’encyclopédie Wikipédia  

Latin modifier

Étymologie modifier

Dérivé de sicilis, avec le suffixe -icus, apparenté à seco, signum, sigla.

Nom commun modifier

Cas Singulier Pluriel
Nominatif sicilicus sicilicī
Vocatif sicilice sicilicī
Accusatif sicilicum sicilicōs
Génitif sicilicī sicilicōrum
Datif sicilicō sicilicīs
Ablatif sicilicō sicilicīs

sīcīlicus \Prononciation ?\ masculin

  1. (Métrologie) Sicilique, ancienne mesure romaine valant un quart de l'once.
    • cum noverca universae hereditatis habeat dodrantem semunciam et sicilicum. — (Dig. 33, 1, 21, § 2)
    1. Quarante-huitième de pied, ou un quart de pouce.
    2. (Par extension) Sicilicus, quarante-huitième de plusieurs autres unités de mesure.
  2. (Typographie) Virgule.
  3. (Typographie) Sigle indiquant le redoublement d'une consonne en forme de ɔ et placé sur la consonne.

Variantes modifier

Références modifier