uranisme
Étymologie
modifier- (1893) De l’allemand Uranismus, terme créé par Karl Heinrich Ulrichs (1825-1895), dans un ouvrage, publié en 1864 sous le pseudonyme de Numa Numantius, Recherches sur l’énigme de l’amour entre hommes. Le terme tire sa racine de Ourania (« Uranie » d’un adjectif grec qui signifie « la céleste »), surnom de la déesse Aphrodite. Ulrichs nomme Urninge (« uranien ou uraniste » en français) les hommes qui aiment les hommes, Dioninge les personnes qui aiment le sexe opposé, et Urninden les femmes qui aiment les femmes.
Nom commun
modifierSingulier | Pluriel |
---|---|
uranisme | uranismes |
\y.ʁa.nism\ |
uranisme \y.ʁa.nism\ masculin
- (Littéraire) Homosexualité masculine.
Bien que s’étant mis, dès mon arrivée, à me parler de l’uranisme, il s’interrompt pour me demander si je peux lui donner quelques clartés sur l'enseignement de l'Évangile.
— (André Gide, Journal 1889-1939, Bibliothèque de la Pléiade, Éditions Gallimard, 1951, page 692)Comme toutes les Gitanes, la Mère avait pris la route de très bonne heure pour fuir la tyrannie de ses frères, l’aîné, ce grand fou, ce rêveur de Grêlé, qui ne respectait aucune tradition et n’avait pas fondé de famille par paresse, oubli et baguenauderie de qui baye aux corneilles et est dans la lune ; le cadet, le Balafré, qui n’y avait pas songé non plus, ni rien entrepris par orgueil, cupidité, avarice, jalousie, cruauté, uranisme, goût de s’enrichir, envie de régner, passion de l’intrigue et besoin de dominer ; l’un et l’autre ayant déjà prostitué leur sœur plusieurs fois.
— (Blaise Cendrars, L’Homme foudroyé, Denoël, 1945, réédition Gallimard, collection Folio, 2011, pages 316-317)
Apparentés étymologiques
modifierVocabulaire apparenté par le sens
modifierTraductions
modifierPrononciation
modifier- France (Lyon) : écouter « uranisme [Prononciation ?] »
- France (Toulouse) : écouter « uranisme [Prononciation ?] »
- Grenoble (France) : écouter « uranisme [Prononciation ?] »