Voir aussi : Sueur

Français modifier

Étymologie modifier

(Siècle à préciser) Du latin sūdŏr qui a donné l’ancien français sudor (même sens propre et figuré) apparenté à sudare (« suer »).

Nom commun modifier

Singulier Pluriel
sueur sueurs
\sɥœʁ\
 
Sueur après un effort sportif

sueur \sɥœʁ\ féminin

  1. (Anatomie) Liquide aqueux qui sort par les pores de la peau.
    • Une sueur légère, mais que chacun vit et supposa froide, rendit son front humide. — (Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1844)
    • Philippe, en se baissant pour mieux voir, aperçut le mouchoir encore humide de la sueur froide qui avait ruisselé du front de Louis XIV. Cette sueur épouvanta Philippe comme le sang d’Abel épouvanta Caïn. — (Alexandre Dumas, Le Vicomte de Bragelonne, chapitre 226 : Le matin, 1847)
    • Il y avait deux longues heures que nous marchions, dans les champs, sous le soleil qui tombait du ciel comme une pluie de feu ; la sueur ruisselait sur mon corps et la soif, une soif ardente, me dévorait. — (Octave Mirbeau, Le Père Nicolas, dans Lettres de ma chaumière, 1885)
    • Et, songeant qu’elle allait mourir, elle se désola. Une sueur d’agonie lui monta aux tempes. — (Anatole France, L’Étui de nacre, 1892, réédition Calmann-Lévy, 1923, page 223)
    • Le professeur en est si ému qu’il s’essuie les yeux…
      — Ce sont des pleurs de joie, lui chuchote Marie.
      — Non. Ce sont des gouttes de sueur
      — (Germaine Acremant, Ces dames aux chapeaux verts, Plon, 1922, réédition Le Livre de Poche, page 290)
    • Il faisait chaud comme devant un four. On happait, la bouche ouverte, de grands morceaux d’air brûlant qui voulaient pas passer et ça vous donnait les trois sueurs. — (Jean Giono, Un de Baumugnes, Grasset, 1929)
    • Le plus est que je ne trouvais pas mieux et que, jour après jour, à sonder de l’œil et de l’oreille les murs de la Douloire, sans résultat, à s’imaginer que, pourtant, de pure vérité, il y avait là-dessous Angèle qui étouffait, ça me faisait venir les quatre sueurs à moi-même. — (Jean Giono, Un de Baumugnes, Grasset, 1929)
    • Ruisselant de sueur, Jimmy tourna la clef dans la serrure, ouvrit la porte, fit entrer Jim et la referma derrière lui. — (Francis Carco, L’Homme de minuit, Éditions Albin Michel, Paris, 1938)
    • Être poète, c’est trouver parfumée la sueur de la femme qu’on aime. — (Henri Vincenot, Le Pape des escargots, 1972, page 299)
  2. Action de suer.
    • Cela provoque la sueur.
    • Il lui prit une petite sueur.
  3. (Sens figuré) (Au pluriel) Les peines qu’on s’est données pour réussir à quelque chose.
    • Donc, bien des sueurs, entre Couches et La-Ville-aux-Fayes, coulaient pour Rigou, que chacun respectait, tandis que le travail chèrement payé par le général, le seul qui jetât de l’argent dans le pays, lui valait des malédictions et la haine vouée aux riches. — (Honoré de Balzac, Les Paysans, 1845, première partie, chapitre treizième)

Synonymes modifier

Dérivés modifier

Apparentés étymologiques modifier

Vocabulaire apparenté par le sens modifier

Traductions modifier

Traductions à trier modifier

Prononciation modifier

Anagrammes modifier

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Voir aussi modifier

  • sueur sur l’encyclopédie Wikipédia  

Références modifier

Moyen français modifier

Étymologie modifier

Variante de suor, du latin sutor (« cordonnier »).

Nom commun modifier

Singulier Pluriel
sueur sueurs
\sɥœʁ\

sueur *\sɥœʁ\ masculin

  1. Cordonnier.
    • Sueur, baudroiier, boursier, méguisier doivent chascuns chascun an iij s de hauban à poiier au Roy — (Étienne Boileau, Le Livre des métiers, XIIIe.)

Quasi-synonymes modifier

Variantes modifier

Apparentés étymologiques modifier

Références modifier