Français modifier

Étymologie modifier

(Date à préciser) Composé de violence et de sexuelle.

Locution nominale modifier

Singulier Pluriel
violence sexuelle violences sexuelles
\vjɔ.lɑ̃s sɛk.sɥɛl\
 
Illustration montrant le Marquis de Sade (1740-1814) incarcéré pour avoir commis des violences sexuelles.

violence sexuelle \vjɔ.lɑ̃s sɛk.sɥɛl\ féminin

  1. (Droit, Médecine) Forme de violence hautement traumatogène qui consiste à imposer, obtenir par emprise ou à menacer une personne d’un acte sexuel non désiré de divers degrés de gravité, ayant pour objectif ou conséquence de l’envahir, de la dominer, de l’humilier et/ou de la trafiquer. Cette forme de violence, généralement exercée par des hommes sur des femmes ou des enfants de leur connaissance, notamment dans le cadre amoureux ou familial, s’accompagne le plus souvent d’autres violences, physiques, verbales, économiques ou psychologiques.
    • Les violences sexuelles désignent tous actes sexuels commis avec violence, contrainte, menace ou surprise. Ces violences portent atteinte aux droits fondamentaux de la personne. Personne n’a le droit de vous imposer un acte sexuel que vous ne désirez pas. — (Gouvernement de la République française, Arrêtons les violences [en ligne], https://arretonslesviolences.gouv.fr, consulté le 23 octobre 2023)
    • Les violences sexuelles, les plus fréquentes, sont celles qui vont avoir les répercussions traumatiques les plus graves et les plus fréquentes, et de loin. Nous savons que 24% des personnes exposées à un événement traumatique risquent de développer un traumatisme psychique durable, comme un état de stress post-traumatique, lors de violences sexuelles ce risque passe à 60% et à 80 et plus quand il s'agit de viols (Breslau, 1991 ; Astin, 1996). Les viols sont donc, avec la torture et les actes de barbarie, les événements les plus traumatisants qu’une personne peut subir. — (Muriel Salmona, Le Livre noir des violences sexuelles, chap. 1 « La réalité des violences sexuelles et de leurs conséquences », sous-partie « Des conséquences gravissimes », Dunod, 2013 (1re édition), pages 52-53)
    • En premier lieu, ces enquêtes confirment que le silence des victimes apparaît plus fréquent en cas de violences sexuelles que de violences physiques ou psychologiques, et lorsque les victimes en parlent, elles le font généralement (mais non systématiquement) de manière tardive et sans grand soutien familial. En second lieu, ces enquêtes mettent en évidence le poids du genre dans ces violences, élément absent de la mise en lumière médiatique du sujet : les victimes de violences sexuelles sont beaucoup plus souvent des filles que des garçons, et les auteurs très rarement des femmes. — (Collectif d’autrices, « Violences sexuelles familiales : la triste réalité des données », dans The Conversation, 5 février 2021 [texte intégral]. Consulté le 23 octobre 2023)
    • Les Éditions Dunod publient sous la direction d’Ernestine Ronai et Édouard Durand, responsables de la commission violences du Haut Conseil à l’Égalité (HCE), un ouvrage consacré aux moyens d’en finir avec l’impunité des violences sexuelles. — (Sandrine Goldschmidt, « Violences sexuelles : en finir avec l’impunité », dans Prostitution et Société, 5 avril 2021 [texte intégral]. Consulté le 23 octobre 2023)
    • Le déni d’intimité – qui caractérise notamment les climats incestuels – relève donc de la violence sexuelle au même titre que le viol ou les agressions sexuelles. — (Commission indépendante sur l’inceste et les violences sexuelles faites aux enfants (Ciivise), Violences sexuelles faites aux enfants : « On vous croit » - Rapport, Chap. 1 « Il n’y a pas de violence « sexuelle » : violence et sexualité, des notions mutuellement exclusives », partie 3 « La violence en pratique », 3.1 « Une finalité unique, des agresseurs et victimes bien définis mais des modalités variables », encadré « Au-delà du viol et de l’agression sexuelle : mutilations sexuelles, prostitution, mariage forcé, déni d’intimité », 20 novembre 2023, page 102)

Note modifier

Selon ONU Femmes, « Les violences sexuelles se définissent comme toute atteinte sexuelle commise sans le consentement d’une personne et tout agissement discriminatoire fondé sur la tradition patriarcale qui perpétue les rôles sexués attribués aux femmes et aux hommes. Il peut s’agir d’agissement ou outrage sexiste, de harcèlement sexuel, d’agression sexuelle ou de viol. Les violences sexuelles et sexistes sont exercées dans l’espace public, dans les lieux de travail mais aussi dans la sphère privée (entre (ex) conjoints, ami.e.s ou membres de la famille). »

Hyperonymes modifier

Hyponymes modifier

Vocabulaire apparenté par le sens modifier

Traductions modifier

Prononciation modifier