Français modifier

Étymologie modifier

(XIIe siècle)[1] Du latin malignitas.

Nom commun modifier

Singulier Pluriel
malignité malignités
\ma.li.ɲi.te\

malignité \ma.li.ɲi.te\ féminin

  1. Disposition à faire du mal à autrui, à en penser, à en dire du mal.
    • On prétend qu’on est moins malheureux quand on ne l’est pas seul. Mais, selon Zoroastre, ce n’est pas par malignité, c’est par besoin. — (Voltaire, Zadig ou la Destinée, XV. Le pêcheur, 1748)
    • La malignité du siècle, du cœur humain.
    • (Sens figuré) La malignité du sort, de la fortune.
  2. Qualité nuisible, dangereuse que renferme une chose.
    • Je lui accordai sincèrement tout ce qu'il souhaitait, et je le priai de plaindre la malignité de mon sort, qui me faisait profiter si mal des conseils d'un ami si vertueux. — (Abbé Prévost, Histoire du chevalier des Grieux et de Manon Lescaut, 1731, réédition 1967, Grenier-Flammarion, page 72)
    • Donc, la cessation d'une épidémie ne tient pas à ce que le principe morbifique existant a perdu de sa malignité, mais à l’immunité acquise par la population où elle vient de sévir, combinée avec l’extinction rapide du principe même. — (« Appendice de la Convention sanitaire du 3 février 1852 (11 rébuil-akhir 1268) », dans le Recueil des Traités de La Porte ottomane avec les puissances étrangères, par le baron Ignace de Testa, tome 3 (France III), Paris : chez Amyot, 1867, page 521)
  3. (Sens figuré) Disposition à plaisanter, à s’égayer aux dépens d’autrui.
    • Il ne peut s’empêcher d’exercer sa malignité, même sur ceux qui lui sont le plus chers.

Traductions modifier

Prononciation modifier

Références modifier