enrayer
FrançaisModifier
ÉtymologieModifier
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Verbe 1 Modifier
enrayer \ɑ̃.ʁɛ.je\ transitif 1er groupe (voir la conjugaison)
- Arrêter une roue par les rais, ou au moyen d’un sabot, d’un frein ou d’une chaîne, en sorte qu’elle ne tourne point et qu’elle ne fasse que glisser.
- La roue qu’on avait enrayée se rompit.
- Une heure à Heidelberg, lorsque quinze jours suffiraient à peine, c’est dur ! mais il faut repartir, et voilà que, mené par un cocher hardi, notre roue enrayée dans un sabot, nous descendons une petite rue à pic, une vraie montagne russe, pour aller trouver la route de Mannheim, où nous irons avec nos chevaux, ne voulant pas attendre le passage du chemin de fer. — (Théophile Gautier, Ce qu’on peut voir en six jours, 1858, réédition Nicolas Chadun, page 89)
- Les deux dames avaient demandé qu’on enrayât à la descente de Bouron, et le valet de chambre qui se trouvait derrière fit arrêter la berline. — (Honoré de Balzac, Splendeurs et misères des courtisanes, 1838-1847, deuxième partie)
- (Sens figuré) Arrêter dans son cours.
- Non contents d’être inexistants eux-mêmes, les gens voulaient encore annihiler sa personnalité à lui, réglementer ses idées, enrayer l’indépendance de ses actes… — (Isabelle Eberhardt, Le Major, 1903)
- Il songe, avec découragement, que la multiplicité croissante des formalités administratives enraye chaque jour davantage les engrenages sociaux, et qu’un régime ensablé dans une pareille bureaucratie est un régime foutu. — ( Roger Martin du Gard, Vieille France, Gallimard, 1933 ; réédition Le Livre de Poche, page 90)
- (Art) Garnir une roue de rais.
- (Agriculture) Creuser par un premier sillon et, spécialement, former les sillons avec un ados.
- Tout de suite, Jean enraya, à la place où il avait dérayé la veille ; et, faisant mordre le soc, les mains aux mancherons de la charrue, il jeta à son cheval le cri rauque dont il l’excitait. — (Émile Zola, La Terre, cinquième partie, chapitre III)
Verbe 2Modifier
enrayer \ɑ̃.ʁɛ.je\ intransitif 1er groupe (voir la conjugaison)
- (Sens figuré) (Familier) S’arrêter dans la voie de tel ou tel excès.
- Mais, de 1826 à 1829, près d’atteindre soixante-quatorze ans, il enrayait, selon son expression. — (Honoré de Balzac, Splendeurs et misères des courtisanes, 1838-1847, première partie)
- Cette descente est trop rapide, il faut enrayer.
Pendant le déjeuner, ils étaient tous attentifs à recueillir ce qui tombait de mes lèvres touchant la Bourse, les affaires. Je parlais surtout pour Hubert, pour qu’il enraie s’il est encore temps.
— (François Mauriac, Le Nœud de vipères, Grasset, 1933, réédition Le Livre de Poche, page 52)
Apparentés étymologiquesModifier
PrononciationModifier
- France (Lyon) : écouter « enrayer [Prononciation ?] »
- France (Lyon) : écouter « enrayer [Prononciation ?] »
RéférencesModifier
- Tout ou partie de cet article a été extrait du Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition, 1932-1935 (enrayer), mais l’article a pu être modifié depuis.