Français modifier

Étymologie modifier

 Composé de faire et de sort.

Locution verbale modifier

faire un sort \fɛ.ʁ‿œ̃ sɔʁ\ (se conjugue → voir la conjugaison de faire)

  1. (Sens figuré) Propager une chose, la faire valoir.
    • De ma tendre enfance je ne parlerai pas. […] Eussé-je autrement décidé que je me garderais du ridicule qui s’attache à quiconque fait un sort aux minuties du premier âge. — (Joseph Caillaux, Mes Mémoires, I, Ma jeunesse orgueilleuse, 1942)
    • Le chroniqueur judiciaire du Monde, Jean-Marc Théolleyre, fit un sort à mon témoignage dans l’édition du lendemain. — (Claude Lanzmann, Le Lièvre de Patagonie, Gallimard, 2009, chapitre XV)
  2. Améliorer la situation matérielle de quelqu'un, notamment par un mariage.
    • Guillaume montrait chaque jour plus d’éloignement pour les divers états qu’on lui offrait, et sa mère n’espérait plus lui faire conquérir un sort brillant qu’à l’aide d’un bon mariage. — (George Sand, Jeanne, 1844)
    • Faites-lui un sort, mariez-la à un paysan, à votre balourd de Cadet, et tout sera dit. — (George Sand, Jeanne, 1844)
    • Ah ! si j’avais de quoi vous faire un sort, je serais tellement heureux que je n’ose ni ne veux y penser. Sans amis, […] m’unir à une douce, pieuse, charmante femme comme vous, Elfy […], ce serait trop de bonheur ! — (Comtesse de Ségur, L’Auberge de l’Ange-Gardien, 1888)
  3. Manger entièrement (un aliment).

Traductions modifier

Prononciation modifier

Références modifier

Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition, 1932-1935 (sort)