Français modifier

Étymologie modifier

(Vers 1837) Composé de Nisus (« épervier ») et de Noctua (« chouette »), littéralement « "épervier strigiforme" », il s'agit d'un substantif chimérique ou hybride créé par le naturaliste britannique Brian Houghton Hodgson (1800-1894), qui décrivit le premier et créa le nom du genre Ninox, en expliquant ce choix par une anecdote, racontée dans la monographie dédiée à l'établissement du genre Ninox[1]. Un shikari (chasseur-pisteur indien) lui avait apporté un spécimen abattu d'une ninoxe, et lui avait demandé en pidgin s'il s'agissait d'un Baaz (buse) ou d'un Ul (chouette). De lui répondre Hodgson: "Il ne fait nul doute que c'est bien une chouette, mais c'est bien là la plus épervière des chouettes!"[2]

Les ninoxes ont d'abord porté simplement le nom de chouettes. Selon toute vraisemblance, c'est à Pierre Devillers, pionnier de la normalisation des noms français d'oiseaux, que l'on devrait la suggestion de les appeler ninoxes par francisation directe du nom générique en raison de leur caractère très distinctif, proposition qui fut endossée officiellement dès la première liste de noms français d'oiseaux publiée par la Commission internationale des noms français des oiseaux en 1993[3]

Nom commun modifier

Singulier Pluriel
ninoxe ninoxes
\ni.nɔks\
 
La ninoxe puissante (Ninox strenua), le plus grand rapace nocturne d'Australie, est l'une des 32 espèces de ninoxe existantes.

ninoxe \ni.nɔks\ féminin

  1. (Ornithologie) Nom normalisé de rapaces nocturnes appartenant à trois genres, comprenant 34 espèces de la famille des strigidés (i.e. hiboux, chouettes et types apparentés) habitant les forêts tropicales ou subtropicales d'Asie du Sud-Est, d'Océanie et d'Australasie, de grande taille et dépourvues d'aigrettes, et caractérisées par leur forme allongée et leur tête relativement plus petite et plus aplatie que celle des autres membres de leur famille, ce qui, avec leur queue plus longue et leur patron de rayures, leur confère une apparence assez similaire aux rapaces diurnes de l'ordre des accipitriformes (en particulier aux autours, aux éperviers et aux busards, ), ce qui leur a d'ailleurs valu leur nom générique (cf. étymologie).
    • La ninoxe à sourcils blancs, une espèce endémique à Madagascar, n'appartient pas en fait au genre Ninox et serait en fait une chevêche (du genre Athene), selon des études publiées en 2011 et 2018, ce qui en fait une ninoxe non conventionnelle qui sera peut-être rebaptisée plus tard.
    • Outre les ninoxes du genre de même nom (Ninox), il existe deux autres genres de ninoxe, soit Uroglaux et Sceloglaux, tous deux monospécifiques. Au premier appartient la ninoxe papoue (Uroglaux dimorpha), endémique à la Nouvelle-Guinée, tandis que le second, auquel appartenait la ninoxe rieuse (Sceloglaux albifacies), endémique à la Nouvelle-Zélande, est considéré comme éteint, n'ayant plus été observcé depuis les années 1960.

Notes modifier

En biologie, le genre, premier mot du nom binominal et les autres noms scientifiques (en latin) prennent toujours une majuscule. Par exemple : Homme moderne : Homo sapiens, famille : Hominidae. Quand ils utilisent des noms en français, ainsi que dans d’autres langues, les naturalistes mettent fréquemment une majuscule aux noms de taxons supérieurs à l’espèce (par exemple : les Hominidés, ou les hominidés).
Un nom vernaculaire ne prend pas de majuscule, mais on peut en mettre une quand on veut signifier que l’on parle non pas d’individus, mais de l’espèce (au sens du couple genre-espèce), du genre seul, de la famille, de l’ordre, etc.

Hyperonymes modifier

(simplifié)

Hyponymes modifier

Traductions modifier

Voir aussi modifier

  • ninoxe sur l’encyclopédie Wikipédia  

Références modifier

  1. ninoxe (strigidés) sur (Oiseaux.net)
  1. — (James Jobling, The Helm Dictionary of Scientific Bird Names, Christopher Helm, Londres (2010).)
  2. — (Brian Houghton Hodgson, Indication of a new genus belonging to the Strigine family, with description of the new species and type, Madras Journal of Literature and Science. 5: 23 (1837).)
  3. — (‘’Noms français des oiseaux du monde, avec les équivalents latins et anglais’’, Sainte-Foy: Éd. Multimondes. ISBN 2-921146-14-2 et Bayonne: Raymond Chabaud, (ISBN 2-87749-035-1, 1993, 452 pp.)