par amour
Français modifier
Étymologie modifier
Locution adverbiale modifier
par amour \pa.ʁ‿a.muʁ\
- Se dit d’actes, d’actions, de paroles motivés par l’amour, mus par un sentiment amoureux.
- Quelques-uns, il est vrai, prêchent Christ par envie et par esprit de dispute ; mais d’autres le prêchent avec des dispositions bienveillantes. Ceux-ci agissent par amour, sachant que je suis établi pour la défense de l’Évangile. — (Nouveau Testament, « Épître aux Philippiens », traduction par Louis Segond, 1910)
- Ne ris point des sonnets, ô Critique moqueur !
Par amour autrefois en fit le grand Shakespeare ;
C’est sur ce luth heureux que Pétrarque soupire,
Et que le Tasse aux fers soulage un peu son cœur ; — (Charles Augustin Sainte-Beuve, Poésies, 1863) - Docile, elle subissait la tyrannie. […] Je criai à la Femme […] : « Ô Toi, l’éternelle Affligée, Tendresse déçue, Martyre d’amour, pourquoi te résigner dans une patience dégradante à l’ignominie et à la lâcheté de ce faux compagnon ? Le subis-tu par amour ou par crainte ? » — (Renée Vivien, Du Vert au Violet, 1903)
- Leur relation a été « passionnelle, déséquilibrée, déterminante », a assuré l’avocate d’Ornella Gilligmann, Me Cosima Ouhioun, assurant que sa cliente – alors mariée et mère de trois enfants – avait agi par amour. — (Attentat raté de Notre-Dame en 2016 : les principales accusées condamnées à 25 et 30 ans sur Le Soir.be, 14 octobre 2019. Consulté le 12 juin 2020)
- (Suivi de pour ou de) Pour l’amour, le désir d’une personne ou d’un objectif.
- Ce qu’il a fait par amour pour vous, chers enfants, faites-le par amour pour lui […]. — (Comtesse de Ségur, Évangile d’une grand’mère, 1865)
- Personne n’a souffert comme moi, mon amie, / Et cela par amour pour vous. — (Paul Bourget, « La Chapelle », Les Aveux, 1882)
- Aujourd’hui, le paysan achète la terre à des prix énormes, bien plus par amour de la propriété que par intérêt, puisque son capital ne lui rapporte souvent qu’un demi pour cent. — (Eugène Viollet-le-Duc, Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle, 1854-1868)
- Par amour de son métier, Gilles Myotte-Duquet aura résisté à toutes les modes, sera devenu le dernier disquaire indépendant de Franche-Comté avec cette oreille qui dénichait autant les nouveaux talents qu’elle écoutait ses clients. — (Gilles Myotte-Duquet nous a quittés sur L’Est républicain.fr, 10 juin 2020. Consulté le 12 juin 2020)