Breton modifier

Étymologie modifier

(XVIe siècle)[1] Emprunté au latin plaga, de *plăga (« plaie, fléau »).[2]

Verbe modifier

Mutation Infinitif
Non muté plaouiañ
Adoucissante blaouiañ
Spirante flaouiañ

plaouiañ \ˈplɔwjã\ transitif (voir la conjugaison)

  1. (transitif direct) Dévorer, avaler.
    • O vezañ n’en em gave ket diwar ur mare, an holl a gredas ez oa bet plaouiet gant ur bleiz pe ur pemoc’h-gouez bennak, ha great kañv dezhañ. — (Amable-Emmanuel Troude et Gabriel Milin, Labous ar Wirionez ha marvailhoù all, Skridoù Breizh, 1950, page 71)
      Comme il n’arrivait pas selon l’ordinaire, on crut qu’il avait été dévoré par un loup ou par quelque sanglier, et on en fit le deuil.
    • En ur vereuri eus Kontelezh Kork, ur vaouez hag he daou vugel a voe kavet hanter-blaouiet gant chas naoniek. — (Jord Kler, Levrioù, in Al Liamm, no 117, juillet-août 1966, page 310)
      Dans une ferme du comté de Cork, une femme et ses deux enfants furent trouvés à moitié dévorés par des chiens affamés.
  2. (transitif indirect) (war) Se jeter sur, assaillir.
    • Ivon neuze aet e bran ne oe ket pell evit tizhout ar goulm ha plaouiañ warnezhi, evel eur sparfel war eur pintig, he lazhañ ha tennañ anezhi ar vi ruz a oa en he cʼhof hag a oa ene ar cʼhorf hep ene. — (Amable-Emmanuel Troude et Gabriel Milin, Labous ar Wirionez ha marvailhoù all, Skridoù Breizh, 1950, page 148)
      Ivon alors transformé en corbeau ne fut pas longtemps à atteindre la colombe et à l’attaquer à coups de griffes [se jeter sur elle], comme fait un épervier à un pinson. Il la tua et en retira l’œuf rouge que renfermait son ventre et qui était l’âme du Corps sans âme.

Variantes modifier

Dérivés modifier

Références modifier

  1. La Vie de Sainte Nonne, mystère publié par Émile Ernault in Revue Celtique tome 8, 1887 : plouaff
  2. Victor Henry, Lexique étymologique des termes les plus usuels du breton moderne, J. Plihon et L. Hervé, Rennes, 1900lire sur wikisouce