Français modifier

Étymologie modifier

(XVIe siècle)[1] Aphérèse de l’adjectif étouffeur[1] dérivé de étouffer[2].

Nom commun modifier

Singulier Pluriel
touffeur touffeurs
\tu.fœʁ\

touffeur \tu.fœʁ\ féminin

  1. Atmosphère épaisse et lourde qui saisit en entrant dans un lieu où la chaleur est extrême.
    • Nous sommes exposés dans notre climat, par l’effet des chaleurs de la fin de mai et du commencement de juin, à des touffeurs auxquelles les vers à soie résistent difficilement. — (Conseils à la magnaudeuse, dans le Journal d’agriculture pratique, de jardinage et d’économie domestique, Paris : La Maison rustique, juillet 1839-juin 1840, volume 3, page 79)
    • Vers une heure du matin, sommés par la faim, nous entrâmes dans une gargote tapie dans l’ombre de la gare Montparnasse. Un caboulot terne et bas de plafond, d’une touffeur d’aspic populaire. — (Léon-Paul Fargue, Le Piéton de Paris, Gallimard, 1939)
    • Dans le même temps des contre-courants se lèvent, charriant sur fond de musique houleuse une ardeur têtue à vivre autrement, à sortir des ghettos, des bourbiers des guerres, de la touffeur d’un quotidien compassé et mesquin. — (Sylvie Germain, Magnus, Fragment 14, Albin Michel, Paris, 2005, pages 129-130)
    • Elle aurait pu être une héroïne durassienne déambulant, l’air mélancolique, dans la touffeur d’un penthouse tropical. — (Gérard Lefort et Didier Péron, « Marie France Pisier, belle rebelle », dans Libération (journal) du 25 avril 2011, page 25)

Traductions modifier

Prononciation modifier

Références modifier