Français modifier

Étymologie modifier

(XXe siècle) Du russe зэк, zek, abréviation de заключённый zaklioutchoniï (« détenu »), du préfixe za (« derrière quelque chose »), et de la racine ключ klioutch (« clef ») déclinée. Littéralement signifie « derrière la clef » qui est l’équivalent de l’expression française « derrière les barreaux ».

Nom commun modifier

Singulier Pluriel
zek zeks
\zɛk\

zek \zɛk\ masculin

  1. (Histoire) Prisonnier du goulag en URSS.
    • Un autre soldat, au poste de garde, voit s’approcher un zek tenant sa feuille de contrôle […]. — (Alexandre Soljenitsyne, L’archipel du Goulag, 1974)
    • Les zeks, dans le Goulag, se faisaient tatouer sur le front : « esclave du Parti communiste de l’Union soviétique ».— (Cornélius Castoriadis, Devant la Guerre, Œuvres complètes, Guerre et Théories de la Guerre,volume VI, Éditions du Sandre, page 95)
    • Puis, pendant dix ans et trois mois, il fut le « zek » Khodorkovski, un prisonnier très particulier. — (Alexandre Minkine, « Mikhail Khodorkovski : “Ma vie derrière les barbelés” », LeMonde.fr, 26 janvier 2014)
    • Le but était l’extraction des matières premières des territoires hostiles de l’Extrême-Orient russe. Les zeks étaient exploités comme le « bois de chauffe » de cette conquête avec un cynisme sans limite. — (Michaël Prazan, dans Les multiples visages des goulags, Télérama n° 3611, 27 mars 2019)
    • Du Lac força comme un zek dans la profonde, ne voulant pas entendre parler du demi-tour. — (Sylvain Tesson, Blanc, Gallimard, 2022, page 192)

Traductions modifier

Voir aussi modifier

Breton modifier

Forme d’adjectif numéral modifier

Mutation Forme
Non muté dek
Adoucissante zek
Durcissante tek

zek \ˈzeːk\

  1. Forme mutée de dek par adoucissement (d → z).

Anagrammes modifier

Kotava modifier

Étymologie modifier

Racine inventée arbitrairement[1].

Nom commun modifier

zek \zɛk\ ou \zek\

  1. Replat.

Augmentatifs modifier

Diminutifs modifier

Prononciation modifier

  • France : écouter « zek [zɛk] »

Références modifier

  • « zek », dans Kotapedia
  1. Selon l’argumentaire développé par l’initiateur du kotava, cette langue ne tire pas des autres langues son vocabulaire.