attendre sous l’orme

Français modifier

Étymologie modifier

Formule médiévale devenue proverbiale, popularisée par la pièce de Jean-François Regnard Attendez-moi sous l’orme (1694).
Les justices seigneuriales se tenaient généralement aux portes des châteaux, sous un orme qui y était planté ; souvent les parties assignées manquaient au rendez-vous et se faisaient attendre sous l’orme. — (Jean-Baptiste de La Curne de Sainte-Palaye, Dictionnaire historique de l’ancien langage françois, 1877)

Locution verbale modifier

attendre sous l’orme \a.tɑ̃.dʁə su.l‿ɔʁm\ (se conjugue → voir la conjugaison de attendre)

  1. Se dit en parlant d’un rendez-vous où l’on n’a pas l’intention d’aller, d’une promesse sur laquelle il ne faut pas compter.
    • Vous vous imaginez que j’irai à cette réunion, attendez-moi sous l’orme.
    • [Scène XIII] LISETTE : Au moins je vous ordonne d’aller tout présentement rompre l’engagement que vous avez avec le pere.
      DORANTE : Oh ! pour cela volontiers.
      LISETTE : Revenez dans une demi-heure m’attendre sous cet orme.
      DORANTE : Je vais vous satisfaire.
      LISETTE : Sous l’orme, au moins.
      […]
      [Scène XXII] Les mêmes
      [Dorante, Agathe, Pasquin], Chœur de bergers et de bergères
      Le chœur
      chante derriere le théâtre
      Attendez-moi sous l’orme,
      Vous m’attendrez long-temps.
      — (Jean François Regnard, Œuvres : Attendez-moi sous l’orme, volume 2, 1801 (Comédie […] représentée, pour la premiere fois, le mercredi 19 mai 1694))
  2. (Désuet) Être confiant dans sa cause. Ce sens dérive directement de l’ancienne habitude de plaider sous l’orme.

Traductions modifier

Prononciation modifier