baguenauder
Étymologie
modifier- (1466)[1] Dénominal de baguenaude.
Verbe
modifierbaguenauder \baɡ.no.de\ intransitif ou pronominal 1er groupe (voir la conjugaison) (pronominal : se baguenauder)
- S’amuser à des choses vaines et frivoles comme les enfants qui font claquer les baguenaudes en les crevant.
Allons, dit-il, entrez, puisque vous êtes venus… Entrez, ça vaudra mieux que de baguenauder devant des bêtises.
— (Émile Zola, Au Bonheur des Dames, 1883)Tu baguenaudes dans les pâturages, Belle Des Champs. Dis, donne-nous un Peu de ton fromage, Belle des Champs…
— (Richard Gotainer, Belle des champs)Comme ce matin-là, il baguenaudait par la cuisine, traînant ses sabots sur les dalles pour faire du bruit, attendant sans impatience aucune l’heure de l’école, son père, revenant de l’étable, l’interpella à brûle-poil […].
— (Louis Pergaud, L’Argument décisif, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)D'ordinaire, l'un de nous ne pouvait s'absenter une journée sans que la classe in corpore n’allât aux nouvelles, prétexte à baguenauder une heure en famille, mais de Stevenin, personne ne se souciait, […].
— (Georges Reymond, Stevenin: sa mère et moi, Éditions Spès, 1935, page 15)Ils baguenaudaient dans la cour, essayaient de dégoter avec leurs frondes les moineaux sur les poteaux télégraphiques, ou bien Billy Bob jouait de l’ukulele et ils chantaient si fort, que l’oncle de Billy Bob qui est juge de ce comté disait que ça s’entendait jusqu’au tribunal.
— (Truman Capote, Tels des enfants, au jour de leur anniversaire, 1949 ; traduit de l’anglais américain par Serge Doubrovsky, 1953, page 49)
- (Pronominal) (Familier) Se promener ; flâner sans but précis.
On s’est baguenaudé toute la journée.
À mes pieds est ma ville, que l’Yonne paresseuse et le Beuvron baguenaudant ceignent de leurs rubans.
— (Romain Rolland, Colas Breugnon, 1919)L'exercice de l'effraction commande qu'on ne perde pas de temps, mais là, dans cette espèce de musée magnifique, je me suis offert la liberté de me baguenauder, en esthète, d'une œuvre à l’autre.
— (Franz Bartelt, Le Jardin du bossu, Gallimard, 2004)Quoi de mieux, pour sentir battre le pouls du tuning, que de baguenauder, un samedi ou un dimanche après-midi, dans un meeting, ces rassemblements organisés pour désigner les voitures les mieux personnalisées ?
— (Stéphanie Maurice, La passion du tuning, Seuil, 2015, collection Raconter la vie, page 11)
Dérivés
modifierTraductions
modifier- Allemand : bummeln (de)
- Anglais : wander aound (en), kill time (en)
- Gallo : bégauder (*), begaoder (*)
- Occitan : baganaudar (oc), fatrassejar (oc)
Prononciation
modifier- France (Lyon) : écouter « baguenauder [Prononciation ?] »
- France (Lyon) : écouter « baguenauder [Prononciation ?] »
- France (Vosges) : écouter « baguenauder [Prononciation ?] »
Références
modifier- Tout ou partie de cet article a été extrait du Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition, 1932-1935 (baguenauder), mais l’article a pu être modifié depuis.
Étymologie
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Verbe
modifierbaguenauder \Prononciation ?\ transitif 1er groupe (voir la conjugaison) (orthographe non normalisée du gallo)
Synonymes
modifierRéférences
modifier- « baguenauder » dans Adolphe Orain, Glossaire patois du département d'Ille-et-Vilaine suivi de chansons populaires avec musique, Maisonneuve Frères et Ch. Leclerc, 1886, 279 pages, page 6 [texte intégral]
- ↑ « baguenauder », dans TLFi, Le Trésor de la langue française informatisé, 1971–1994 → consulter cet ouvrage