Français modifier

Étymologie modifier

(Siècle à préciser)  Composé de baisser, la et garde.

Locution verbale modifier

baisser la garde \bɛ.se la ɡaʁd\ (se conjugue → voir la conjugaison de baisser)

  1. Pour un boxeur, ne plus maintenir les bras en position de protection.
    • Il a baissé la garde et a immédiatement reçu un crochet.
  2. (Sens figuré) Cesser de se méfier, d’être prudent.
    • Ma panique et ma véhémence semblèrent l’ébranler. Face à ma détresse, elle baissa sa garde. — (Delphine de Vigan, Rien ne s’oppose à la nuit, J.-C. Lattès, 2011)
    • La cuisine connaît notre vérité profonde. Elle nous voit le matin avec notre visage mâchouillé par la nuit, et le soir quand, après une trop longue journée, nous baissons la garde, desserrons la ceinture, et montrons nos faiblesses. — (Philippe Claudel, Parfums, Charbon, Stock, 2012)
    • Bien au-delà de l’aire de production, le champagne métamorphose les habitants. Dans un premier mouvement, ils prennent garde à ce qu’ils disent et font. Après, ils baissent la garde. — (Jean-Paul Kauffmann, Remonter la Marne, Fayard, 2013, Le Livre de Poche, page 204)
    • Une posture qu’il ne fallait surtout pas prendre pour argent comptant. S’il semblait avoir baissé sa garde, il restait vigilant, et envisager de le prendre par surprise aurait été une erreur grossière. — (Robert Jordan, Les Feux du ciel, traduit par Jean-Claude Mallé, Bragelonne, 2013, ISBN 978-2-35294-664-9)
    • Il arrivait toutefois qu'elle baisse un peu la garde et que, intéressée par la conversation, elle oublie la présence de Colette. — (Pierre Lemaitre, Le Silence et la Colère, Calmann-Lévy, 2023)

Variantes modifier

Antonymes modifier

Traductions modifier

Prononciation modifier