Voir aussi : Baraka

Français modifier

Étymologie modifier

(Vers 1910) De l’arabe بَرَكَةٌ (barak@ũ) (« bénédiction ») [1]. Argot pied-noir ensuite passé en français vers 1910.

Nom commun modifier

baraka \ba.ʁa.ka\ féminin (pluriel à préciser)

  1. Bénédiction ou protection divine.
    • […] à l'ombre bienfaisante du mausolée du grand saint Moulay Idris enterré au cœur même de la cité qu'il a fondée et qu'il protège toujours en étendant sur elle sa bénédiction, sa baraka toute puissante. — (Maurice de Périgny, Au Maroc : Fès, la capitale du Nord, Paris : chez Pierre Roger & Cie, 1917, p. 9)
    • Nul homme n'a possédé plus de baraka que le prophète Mahomet. Sa baraka fut transmise aux chérifs et aux chérifas, c'est-à-dire aux descendants en ligne directe, masculins et féminins, de sa fille Fatimah. — (Edward Westermarck, Survivances païennes dans la Civilisation mahométane, traduit de l'anglais par Robert Godet, Payot, 1935, page 112)
    • Les berbères ont aussi une conception de la baraka. Pour eux, il existe deux sortes de baraka
      — la baraka des saints faiseurs de miracles et protecteurs des cultures… etc.
      — la baraka, force bienfaisante, latente dans tout produit de la terre non encore mesuré.
      — (Taghbaloute Aziz, Le Fellah marocain : l’exemple d’une tribu berbère : les Beni M’Tir ; du XIXe jusqu’à nos jours, université de Saint-Étienne, 1994, p. 68)
    • En cas de doute sur la pertinence de l’exorcisme, mieux vaut alors faire appel aux chérifs détenteurs d’une baraka reconnue pour sa puissance thérapeutique. — (Inversion sociale et pouvoir thérapeutique au Maroc, dans Convocations thérapeutiques du sacré, Karthala, 2002, page 256)
    • Mais c'est tout au long de l'année que des gens viennent prier au marabout et demander santé et baraka au saint Sidi Rami. — (Frédéric Damgaard, Couleurs berbères d’Essaoura à Agadir, Éditions La Croisée des Chemins, 2009, p. 112)
    • En prenant congé de la merabta, les visiteurs ne manquent pas d'embrasser les reliques sacrées de la sainte. Elle seule possède la baraka, ce don d'essence divine grâce auquel elle peut accomplir des miracles […]. — (Saâd Taklit, Djebel Tafat, Éditions L'Harmattan, 2015, page 35)
  2. (Par extension) Chance ; veine.
    • Pour faire bon poids, il a la baraka. Une baraka insolente mais méritée, qui fera de lui à sa disparition l’un des officiers les plus décorés de la Légion. — (Pierre Montagnon, Histoire de la Légion de 1831 à nos jours, Flammarion, 2012)
    • D’abord parce qu’il avait la baraka. J’ai oublié de dire qu’on était entré en guerre et que naviguer sur un escorteur n’était pas de tout repos. Vite, on imagina qu’il sentait les mines, qu’il devinait les sous-marins et qu’il y voyait la nuit. — (René Lecomte, Contenances, Éditions Publibook, 2013, page 18)
    • Je m’en suis déjà chargé, remarqua le Palestinien, mais il a eu la baraka. Maintenant, il se méfie et il est sûrement protégé. — (Gérard de Villiers, SAS 164 : Le trésor de Saddam - 2, 2012)

Synonymes modifier

Traductions modifier

Prononciation modifier

Anagrammes modifier

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Voir aussi modifier

  • baraka sur l’encyclopédie Wikipédia  

Références modifier

  1. Jeanne Duclos, Dictionnaire du français d’Algérie, 1992

Albanais modifier

Étymologie modifier

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Nom commun modifier

baraka \ba.ˈra.ka\

  1. Caserne.

Swahili modifier

Étymologie modifier

(Date à préciser) De l’arabe بركة, barakah (« bénédiction »).

Nom commun modifier

baraka \Prononciation ?\

  1. Bénédiction.

Apparentés étymologiques modifier