Voir aussi : Boyard

Français modifier

Étymologie modifier

(Nom commun 1) Du russe бояре, boyare, pluriel de боярин boiarin, orthographié sur le modèle des mots à suffixe -ard.
(Nom commun 2) Antonomase. De la marque Boyard.
(Nom commun 3) Antonomase de Fort Boyard.

Nom commun 1 modifier

Singulier Pluriel
boyard boyards
\bɔ.jaʁ\

boyard \bɔ.jaʁ\ masculin

  1. (Noblesse) Nom qu’on donnait aux seigneurs en Russie ou en Transylvanie.
    • Le pantalon bouffant emprisonné dans ses bottes molles en cuir jaune, les reins ceints d’une écharpe aux couleurs vives sous un ample habit ouvert, par devant, la tête coiffée d’un bonnet de fourrure, il avait l’air d’un de ces vieux boyards aussi sages que braves qui siégeaient en conseil avec les princes Vladimir et Jaroslav ou faisaient la guerre avec Igor et Roman. — (Chevalier Léopold de Sacher-Masoch, « Don Juan de Kolomea » in « Contes Galiciens », traduction anonyme de 1874)
    • Shéhérazade et Casanova ont été, furent, sont et seront, quelles que soient les guerres futures, des boîtes russes où les garçons et les maîtres d’hôtel, sommeliers, barmen et portiers, sanglés dans des uniformes de hauts dignitaires, sont des princes ou jouent au prince désabusé, baisant la main des soupeuses, et méprisent hautainement le client, par principe, comme le boyard méprisait le moujik, et le Grand-Duc Lucien Guitry. — (Léon-Paul Fargue, Le Piéton de Paris, Gallimard, 1939)
    • On faisait venir les enfants des métayers pour jouer avec elle. « Qué diz à mamizelle ?  » Ils lui étaient soumis comme les petits moujiks aux petits boyards du temps du servage. — (François Mauriac, Un adolescent d’autrefois, Flammarion, 1969, page 96)
  2. (Vieilli) Richard, personne menant grand train.
    • [Le riche colombien Santiago Nasar a dit à sa servante de le faire réveiller par sa fille.] À cinq heures trente, elle exécuta l'ordre donné, mais préféra se rendre elle-même dans la chambre avec le costume de lin demandé, car elle ne perdait aucune occasion de préserver sa fille des pattes de ce boyard. — (Gabriel García Márquez (trad. Claude Couffon, 1981), Chronique d'une mort annoncée, réédition Le Livre de Poche, page 69)
    • L'hiver, tel un riche boyard, M. Magnin déambulait dans les rues de la ville, affublé de pelisses de fourrures à cols monumentaux et chaussé de bottes de daim, bordées d'astrakan. — (Marcel Jouhandeau, Chaminadour, Gallimard, 1941 et 1953, Le Livre de Poche, page 416)
  3. (Belgique) (Péjoratif) Personne mal habillée, vulgaire ; synonyme de baraki.

Variantes orthographiques modifier

Dérivés modifier

Apparentés étymologiques modifier

Traductions modifier

Nom commun 2 modifier

Singulier Pluriel
boyard boyards
\bɔ.jaʁ\

boyard \bɔ.jaʁ\ féminin

  1. Cigarette de la marque Boyard.
    • Gilles alluma une boyard, s’approcha de la grande table. — (Jacques Decrest, L’Oiseau-poignard, éditions de Flore, 1936, chapitre XXI)

Traductions modifier

Prononciation modifier

Voir aussi modifier

  • boyard sur l’encyclopédie Wikipédia  

Références modifier

Nom commun 3 modifier

Singulier Pluriel
boyard boyards
\bɔ.jaʁ\

boyard \bɔ.jaʁ\ masculin

  1. (Télévision, Jeux) Monnaie fictive du jeu télévisé Fort Boyard.

Moyen français modifier

Nom commun modifier

Singulier Pluriel
boyard boyards
\Prononciation ?\

boyard *\Prononciation ?\ masculin

  1. Variante de bayart.
    • Les unes seront portées dedans des vaisseaux de terre, les autres sur certains engins faits en forme de boyards ou brouëttes. — (Palissy)