conférer

FrançaisModifier

ÉtymologieModifier

(XIVe siècle)[1] Du latin conferre (« porter (avec), rassembler »)[1].

Verbe Modifier

conférer \kɔ̃.fe.ʁe\ intransitif ou transitif 1er groupe (voir la conjugaison)

  1. Parler ensemble, raisonner d’une affaire, d’un point de doctrine.
    • Pour le moment, séparons-nous ; car il ne faut pas qu’on nous voie conférer ensemble. — (Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
    • Lorsqu’on prend un berger par son côté idéal, l’imagination en fait volontiers un être rêveur et contemplatif ; il s’entretient avec les planètes ; il confère avec les étoiles ; il lit dans le ciel. — (Jules Verne, Le Château des Carpathes, J. Hetzel et Compagnie, 1892, pages 1-16)
  2. Comparer deux choses pour juger en quoi elles s’accordent et en quoi elles diffèrent. — Note : Il se dit particulièrement des lois, ordonnances, coutumes, matières de littérature, arts libéraux, etc.
    • Conférer les lois grecques avec les lois romaines. — Conférer un auteur avec un autre. — Conférer deux manuscrits.
    • J’ai conféré la relation du diacre Georges avec les endroits de Rufin et de saint Jérôme relatifs à sainte Euphrosine. Je dois dire qu’elle ne concorde pas tout à fait. — (Anatole France, L’Étui de nacre, 1892, réédition Calmann-Lévy, 1923, page 62)
  3. (Transitif) Attribuer ; accorder.
    • […] pourtant la dominance toute locale du Genêt à balai ou de la Callune ou même de la Fougère Aigle, espèces sociales de « premier plan », confère à la lande une physionomie particulière. — (Gustave Malcuit, Contributions à l’étude phytosociologique des Vosges méridionales saônoises : les associations végétales de la vallée de la Lanterne, thèse de doctorat, Société d’édition du Nord, 1929, p. 126)
    • Mais c’était l’irrégularité de la couleur de ses iris, l’un bleu pâle et l’autre jaune, qui achevait de conférer à son visage une étrangeté indéfinissable. — (Mélusine Vaglio, Kitty Lord : L’Anneau ourovore, Hachette Livres, 2006)
    • Le fruit vert renferme un glucoside spécifique qui se dédouble en glucose et en élatérine. C'est ce composé néoformé qui confère à l’Ecballium son pouvoir purgatif très accusé, irritant même pour les muqueuses, […]. — (Bernard Boullard, Plantes médicinales du monde: croyances et réalités, Paris : Éditions ESTEM, 2001, page 203)
    • Sa tenue noire assortie à ses mèches ébouriffées lui conférait toujours cette allure rock’n’roll dépassée. — (Blandine P. Martin, Eden, tome 2 : Les Fantômes du Nord, Éditions Emma/Milady, 2017, chapitre 12)

DérivésModifier

TraductionsModifier

PrononciationModifier

AnagrammesModifier

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RéférencesModifier

  1. a et b (en) Douglas Harper, Online Etymology Dictionary, 2001–2020 → consulter cet ouvrage