frairie
Français modifier
Étymologie modifier
- (1165) Du latin fratria qui nous donne aussi fratrie. Le sens propre est « assemblée », de là « fête, gala ».
Nom commun modifier
Singulier | Pluriel |
---|---|
frairie | frairies |
\fʁɛ.ʁi\ |
frairie \fʁɛ.ʁi\ féminin
- (Histoire, Catholicisme) Subdivision d'une paroisse, durant l'Ancien Régime.
- […] ; La Trinité-Surzur, qui s'appela aussi Trinité-de-la-Lande, était une frairie de Surzur séparée en 1790, et sa chapelle de la Trinité relevait de l'hôpital de Vannes ; […]. — (Michel de Galzain, Les chapelles de nos saints, Le Morbihan pittoresque et disparu, Vannes (?) : chez l'auteur, 1971)
- (Régionalisme) Fête de village, kermesse.
C’est aujourd’hui la frairie dans tel endroit.
Aller à la frairie.
- (Vieilli) Partie de divertissement et de bonne chère.
- Un loup donc étant de frairie
Se pressa dit-on tellement
Qu’il en pensa perdre la vie. — (Jean de La Fontaine, Le Loup et la Cigogne, 1678) - Une indigestion l’avait étouffé. Son estomac famélique n’était pas habitué à de telles frairies. — (Théophile Gautier, Le Capitaine Fracasse, 1863, chapitre XXII)
- La Saint-Vincent aux Ruhautes ? Une franche frairie où bien des records d’endurance étaient battus : sept heures à table pour dîner, une petite sortie pour pencher l’eau sur le fumier, et l’on repartait pour le souper. En tout, douze heures à table. — (Henri Vincenot, Le Pape des escargots, 1972, page 295)
- La venue de cet humaniste, bruissant de rumeurs parisiennes tamisées par des palétuviers, donna à notre frairie les dimensions d’un club d’hommes. — (Antoine Blondin, Monsieur Jadis ou l'École du soir, 1970, réédition Folio, 1972, page 75)
Frédéric était de ceux qui sacrifient encore à l’usage de s’habiller quand ils sont de frairie ; il est vrai qu’il ne sortait presque jamais.
— (Richard Jorif, Le Burelain, éditions François Bourin, 1989, page 118)- Le gui a, du reste, un concurrent redoutable dans un autre végétal d’hiver, auquel on l’associe de plus en plus dans la décoration des frairies noélesques : je veux parler du houx. C’est cette opposition, vraisemblablement, qui a déterminé sa vogue. — (Jean-Paul Kurtz, Fêtes et Coutumes Populaires, BoD/Books on Demand France, 2012, page 123)
- Un loup donc étant de frairie
Synonymes modifier
- fête de village
Apparentés étymologiques modifier
Traductions modifier
Prononciation modifier
- Mulhouse (France) : écouter « frairie [Prononciation ?] »
Anagrammes modifier
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Voir aussi modifier
- frairie sur l’encyclopédie Wikipédia
Références modifier
- « frairie », dans Dictionnaire de l’Académie française, première édition, 1694 → consulter cet ouvrage
- « frairie », dans Émile Littré, Dictionnaire de la langue française, 1872–1877 → consulter cet ouvrage
- Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition, 1932-1935 (frairie)
- « frairie », dans TLFi, Le Trésor de la langue française informatisé, 1971–1994 → consulter cet ouvrage