Voir aussi : goître

Français modifier

Étymologie modifier

(1552)[1] Du moyen français goitre, goyetre (1492), gouetre, gouetron (XVIe), dérivation régressive de l’ancien français goitron, d’un latin vulgaire *gutturio, du latin classique guttur (« gorge, gosier »)[1].

Attestations historiques modifier

  • (XVIe siècle) Gongrona signifie ce qu’on dit en françois gouetre ou gouetron. — (Ambroise Paré, VI, 9 — cité par Littré)

Nom commun modifier

Singulier Pluriel
goitre goitres
\ɡwatʁ\
 
Jeune fille présentant un goitre. (1)

goitre \ɡwatʁ\ masculin

  1. (Médecine) Hypertrophie diffuse de la glande thyroïde au-devant de la trachée-artère et du larynx et qui déforme le cou. Ce nom est aussi parfois donné à d’autres sortes d’atteintes de la thyroïde, quelle qu’en soit l’étiologie (goitre tuberculeux, goitre cancéreux, etc.).
    • Elle [la duchesse de Bourgogne] avait le cou long avec un soupçon de goitre qui ne lui seyait point mal. — (Saint-Simon, 321, 194 — cité par Littré)
    • Ces femmes qui passaient devant la maison de mon oncle, paysannes avec des goitres, revenant des champs et des vignes avec des corbeilles de fruits sur la tête, s’arrêtaient toujours pour m’offrir les raisins les plus dorés, les plus délicieuses pêches. — (Pierre Loti, Le Roman d'un enfant, 1890)
    • LYON[…] Vilaine population ; beaucoup de goitres. Mes jeunes officiers disent que les cheveux et les dents tombent vite. — (Hippolyte Taine, Carnets de voyage : Notes sur la province, 1863-1865, Hachette, 1897)
    • La peur des goitres me faisait obéissant et silencieux. J’en avais vu beaucoup, au marché, à la gorge des montagnardes qui vendent les châtaignes, et notre beurrière aussi en portait un, gonflé au-dessus des deux autres comme un troisième sein. — (Jean Giraudoux, Provinciales, Grasset, 1922, réédition Le Livre de Poche, page 11)
    • Leur égoïsme monstrueux pousse comme un goitre à la place de leur cœur atrophié. — (Maurice Dekobra, La Madone des sleepings, 1925, réédition Le Livre de Poche, page 103)
    • Vers dix heures, un vieillard parut au seuil de la coutellerie, et rien de lui ne me frappa d’abord, sinon un goitre que dérobait mal un foulard de soie blanche. — (Marcel Arland, Terre natale, 1938, réédition Le Livre de Poche, page 162)
    • Quand tout va bien, la petite glande se tient coite. C’est donc par l’une de ses déviances majeures qu’elle parvint tout d’abord à attirer l’attention : le goitre, caractérisé par un corps thyroïde de volume supérieur à la normale, aurait été mentionné dès 2800 avant J.-C. par un empereur chinois. — (Catherine Vincent, Histoire d’une glande : la thyroïde sous toutes les coutures sur LeMonde.fr, Le Monde. Mis en ligne le 27 octobre 2017, consulté le 6 décembre 2017)
  2. (Zoologie) Expansion cutanée qui pend sous le cou de plusieurs batraciens, reptiles ou oiseaux.

Variantes orthographiques modifier

Synonymes modifier

Dérivés modifier

Traductions modifier

Prononciation modifier

Anagrammes modifier

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Voir aussi modifier

  • goitre sur l’encyclopédie Wikipédia  

Références modifier

Anglais modifier

Étymologie modifier

Du français.

Nom commun modifier

Singulier Pluriel
goitre
\ˈɡɔɪ.tə(ɹ)\
goitres
\ˈɡɔɪ.tə(ɹ)z\

goitre \ˈɡɔɪ.tə(ɹ)\

  1. (Médecine) (Royaume-Uni) Goitre.

Variantes orthographiques modifier