Voir aussi : gypsé

Français modifier

Étymologie modifier

(XIVe siècle)[1] Du latin gypsum (« pierre à plâtre »)[1][2], emprunté au grec ancien γύψος, gýpsos (« plâtre », « (pierre) qui grille au feu »), apparenté à l’arabe جبس, jibs[3]. Le gypse est dit aussi جص, jiss' en arabe, terme dont la racine remonte à la vieille Mésopotamie[4], lequel a donné l’ancien nom de gypse gich[5] dont on trouve la trace en ancien français sous les formes gip, gif ou gist[6].

Nom commun modifier

Singulier Pluriel
gypse gypses
\ʒips\
 
Cristal de gypse. (1)

gypse \ʒips\ masculin

  1. (Minéralogie) Espèce minérale composée de sulfate de calcium hydraté de formule brute CaSO4, 2(H2O).
    • Constituées par des assises marneuses de coloration variable alternant avec des calcaires dolomitiques plus ou moins compacts, des grès ou même du gypse, les collines du Keuper présentent des flancs à pente raide, parfois ravinés par les eaux. — (Gustave Malcuit, Contributions à l’étude phytosociologique des Vosges méridionales saônoises : les associations végétales de la vallée de la Lanterne, thèse de doctorat, Société d’édition du Nord, 1929, p. 14)
    • Le problème de l’excès de sel se pose dans de nombreux périmètres irrigués des régions sèches. Leur amélioration peut se faire par des apports de gypse ou de phosphogypse. — (Mémento de l’agronome, Ministère des affaires étrangères (France), CIRAD & GRET (Éditions Quae), 2002, page 635)
    • Ces bactéries en présence de soufre, transforment la calcite que contient souvent l’arkose (et dans ce cas précis, la teneur est de 6,5 %) en gypse, immédiatement dissous par les eaux ; le soufre serait fourni par le guano des chauves-souris, extrêmement nombreuses. — (Delvert, Jean. « L'histoire, des origines au royaume d'Angkor et à la décadence », Jean Delvert éd., Le Cambodge. Presses Universitaires de France, 1993, pages 26-44)
    • Le Purbeck du Jura se réduit à deux groupes : 1° les marnes à gypse et la cornieule ; 2° les couches nymphéennes et saumâtres, qu’il ne convient guère de séparer. — (Gustave Maillard, Quelques mots sur le purbeckien du Jura, in Bulletin de la Société Vaudoise des Sciences Naturelles, volume 21, 1885)
  2. (Pétrographie) Roche évaporitique.
    • Le gypse est une roche tendre (dureté 2), les variétés plus dures, susceptibles d'un beau poli, sont appelées albâtres. — (Maurice Renard, Yves Lagabrielle, Erwan Martin, Marc de Rafélis Saint Sauveur, Nicolas Coltice, Sylvie Leroy , Éléments de géologie, 2021, page 853)

Synonymes modifier

Holonymes modifier

Dérivés modifier

Vocabulaire apparenté par le sens modifier

Traductions modifier

Forme de verbe modifier

Voir la conjugaison du verbe gypser
Indicatif Présent je gypse
il/elle/on gypse
Imparfait
Passé simple
Futur simple
Subjonctif Présent que je gypse
qu’il/elle/on gypse
Imparfait
Impératif Présent (2e personne du singulier)
gypse

gypse \ʒips\

  1. Première personne du singulier de l’indicatif présent du verbe gypser.
  2. Troisième personne du singulier de l’indicatif présent du verbe gypser.
  3. Première personne du singulier du subjonctif présent du verbe gypser.
  4. Troisième personne du singulier du subjonctif présent du verbe gypser.
  5. Deuxième personne du singulier de l’impératif présent du verbe gypser.

Prononciation modifier

Anagrammes modifier

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Voir aussi modifier

  • gypse sur l’encyclopédie Wikipédia  

Références modifier

  1. a et b « gypse », dans TLFi, Le Trésor de la langue française informatisé, 1971–1994 → consulter cet ouvrage
  2. « gypse », dans Émile LittréDictionnaire de la langue française, 1872–1877 → consulter cet ouvrage
  3. William Muss-Arnolt, “On Semitic Words in Greek and Latin”, American Philological Association, 1892, p. 69
  4. Olympe Lemut et Roland Laffitte, « Deux noms de minéraux mésopotamiens parvenus jusqu’à nous : gaṣṣu et napṭu », in Bulletin de la SELEFA, nº 14, Librairie orientaliste Paul Geuthner, Paris, pages 39-44
  5. Alphonse Tavernier, Supplément au Nouveau Dictionnaire de médecine, tome 1, Paris, 1826, p. 802
  6. Algirdas Julien Greimas, Dictionnaire de l’ancien français, Larousse, Paris, 1992