Breton modifier

Étymologie modifier

(Nom commun 1) Du moyen breton corniguell (« sabot ou trompe »)[1], dérivé de korn (« corne »), avec le suffixe -igell, littéralement « en forme de [bout de] corne », ou mieux « la cornante, la ronfleuse »[2].
Mais selon Léon Fleuriot, ce nom aurait la même étymologie que le suivant[3].
(Nom commun 2) Du vieux breton cornigl (« corneille »), emprunté au latin cornicula (« corneille »)[3].
À comparer avec cornchwiglen (« vanneau »), cornicyll (« vanneau, pluvier ») en gallois et kornhwilenn (« vanneau ») en cornique.

Nom commun 1 modifier

Mutation Singulier Pluriel
Non muté kornigell kornigelloù
Adoucissante gornigell gornigelloù
Spirante cʼhornigell cʼhornigelloù

kornigell \kɔrˈniːɡɛl\ féminin

  1. Toupie (jouet).
    • Eno ’vezemp, kerkent echu ar skol, o cʼhoari deñv pe kornigell, hag a bep seurt cʼhoarioù all hervez mare ar bloaz. — (Yann Ezel, Un tour-kaer : Ploare, in Al Liamm, no 123, juillet-août 1967, page 342)
      Nous y étions, dès que l’école était finie, jouant aux billes ou à la toupie, et à toute sorte d’autres jeux selon la période de l’année.
    • Ar cʼhoubladoù tud yaouank en em glaskas hag a adstagas da dreiñ evel kornigelloù. — (Marsel Klerg, O cʼharzhata, in Al Liamm, no 53, novembre–décembre 1955, page 18)
      Les couples de jeunes gens se cherchèrent et se remirent à tourner comme des toupies.

Dérivés modifier

Nom commun 2 modifier

Mutation Singulier Pluriel
Non muté kornigell kornigelled
Adoucissante gornigell gornigelled
Spirante cʼhornigell cʼhornigelled

kornigell \kɔr.ˈniː.ɡɛl\ féminin

  1. (Ornithologie) Vanneau.
    • Meur a neizh kornigell am eus difoupet e derou an hañv en tachennoù melchon. — (Abeozen, Bisousig, kazh an tevenn, An Here, 1987, page 110)
      J’ai défait plusieurs nids de vanneau au début de l’été dans les parcelles de trèfle.
    • E Kerbabu e cʼhwistelle bepred ar cʼhorcʼhwezh en-dro d’ ar mogerioù, klevet e veze kornigelled an tourellennoù o krial ingal evel pa vefe bet tastmant Tual a Gervoazan o treiñ en-dro d’ ar c'hastell gant e varc'h spontet. — (Ernest ar Barzhig, Ar seblant, in Al Liamm, no 166-167, septembre-décembre 1974, page 368)
      À Kerbabu, le tourbillon sifflait toujours autour des murs, on entendait les vanneaux des tourelles crier constamment comme si le fantôme de Tual de Kervoazan tournait autour du château avec son cheval.

Variantes modifier

Synonymes modifier

Dérivés modifier

Voir aussi modifier

  • kornigell sur l’encyclopédie Wikipédia (en breton)  

Références modifier