Français modifier

Étymologie modifier

Mot dérivé de muser, avec le suffixe -ard.

Adjectif modifier

Singulier Pluriel
Masculin musard
\my.zaʁ\

musards
\my.zaʁ\
Féminin musarde
\my.zaʁd\
musardes
\my.zaʁd\

musard

  1. (Vieilli) (Familier) Qui passe son temps à muser, à ne rien faire, désœuvré, flâneur, oisif.
    • Un coup de sifflet de Zirone – coup de sifflet de gamin musard - fit envoler tout un groupe de ces pigeons bleus … — (Jules Verne, Mathias Sandorf)
    • Mademoiselle, haussant les épaules, nous rentre à l’hôtel, traînardes, égrenées, si musardes qu’elle doit toujours en attendre quelqu’une au détour des rues. — (Willy et Colette, Claudine à l’école, Le Livre de Poche, 1900, page 188)
    • La chambre d’un vieil homme n’a pas besoin d’être coquette ; il suffit qu’elle soit propre et Thérèse y pourvoit. Celle-ci est, de plus, assez imagée pour plaire à mon esprit resté un peu enfantin et musard. — (Anatole France, Le crime de Sylvestre Bonnard, Calmann-Lévy ; édition Le Livre de Poche, 1967, page 206)
    • Antoine ne répondait aux menaces paternelles que par des paroles de défi. Ainsi, non seulement il était musard, paresseux, indiscipliné, mais il manquait encore à ses devoirs de piété filiale. — (Marcel Aymé, La jument verte, Gallimard, 1933, collection Le Livre de Poche, page 31)
    • Il réfléchit quelques instants, et de sa voix musarde, collant aux mots comme ses semelles au cambouis du chemin :
      – C’est fini pour eux, pas pour nous !…
      — (Roger Vercel, Capitaine Conan, Albin Michel, 1934, collection Le Livre de Poche, page 20)

Dérivés modifier

Nom commun modifier

Singulier Pluriel
musard musards
\my.zaʁ\

musard \my.zaʁ\ masculin (pour une femme, on dit : musarde)

  1. Désœuvré, oisif, personne passant son temps à flâner, à rêver.
    • La France nouvelle a donc raison sous ce rapport. Certainement à voir le sentiment d’indifférence avec lequel les populations désempressées prêtent maintenant l’oreille au récit qu’il leur fait lui-même de ses aventures militaires, on a grand’peine à se rappeler qu'après juillet 1830, et durant un trimestre au moins, il passa dans l’esprit de certains musards, pour l’un des premiers capitaines du siècle. — (Le Charivari, 1833)
    • Un « tu n'es pas encore en route, musard », qui partit de la chambre voisine, me dispensa de répondre par un refus à cette offre de Maurice, […] — (Alexandre Dumas, Impressions de voyage, La Revue des Deux Mondes T. 1, 1833)

Dérivés modifier

Traductions modifier

Prononciation modifier

Anagrammes modifier

Modifier la liste d’anagrammes

Références modifier