Étymologie

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(XVe siècle)[1] Du latin priapismus, emprunté du grec ancien πριαπισμός, priapismós (« érection »), dérivé de Πρίαπος, Príapos (« Priape »), dieu de la mythologie grecque représenté avec un phallus en érection. Le moyen français priapisme avait le sens de « érection », avec le dérivé désuet priapiser.

Nom commun

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Singulier Pluriel
priapisme priapismes
\pʁi.ja.pism\

priapisme \pʁi.ja.pism\ masculin

  1. (Médecine) Pathologie qui consiste en une érection anormalement prolongée du pénis en l’absence de toute stimulation.
    • Des fomentations ou des cataplasmes seuls contre le priapisme sont peu utiles. — (Johann Gaspar Spurzheim, Observations sur la folie, Treuttel et Würtz, 1818, page 314)
    • Loin d’être voluptueux, le vrai priapisme est souvent la source de douleurs plus ou moins vives. — (Auguste-Théodore Vidal, Traité de pathologie externe et de médecine opératoire, Baillière, 1861, page 263)
    • Francis Ponge était atteint de priapisme, il était en érection quasi perpétuelle et il devait la rougeur remarquable de son teint à une constante dilatation des vaisseaux sanguins, comme s’il était sous perfusion continue de Viagra ou de Cialis, drogues parfaitement inexistantes à l’époque. — (Claude Lanzmann, Le Lièvre de Patagonie, Gallimard, 2009, chapitre VIII)
    • La Dre Marie-Ève Morin de la clinique La Licorne à Montréal rappelle qu’une surdose peut mener à des priapismes (longues et douloureuses érections) et à des malaises cardiaques. — (Dominique Lelièvre, Québec: une drogue dangereuse alerte les policiers, Le Journal de Québec, 28 février 2021)
  2. (Sens figuré)(Vieilli) Vif appétit sexuel, et par extension, grande excitation.
    • Il suffit de se rappeler qu’il eut une sorte de priapisme jusqu’à quatre-vingts ans, et que les filles de Paris qui venoient souvent le visiter, l’appeloient Pierrot. — (Claude Sixte Sautreau de Marsy, Nouveau siècle de Louis XIV, Buisson, 1793, page 287)
    • Son visage gravé semble impur, il est vrai, mais impur de pensée, de fantaisie lubrique, d’un priapisme cérébral. — (Jules Michelet, Histoire de France : Louis XV et Louis XVI, tome seizième, Ernest Flammarion, Paris, 1893, p. 312)
    • Il assuma également son priapisme, en attachant son sexe démesuré à l’aide d’un drapeau rouge sur sa cuisse gauche, celle du cœur. — (Zoé Valdés, Soleil en solde, nouvelles, 1999, traduit de l’espagnol par Carmen Val Julián, page 62)

Apparentés étymologiques

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Vocabulaire apparenté par le sens

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Traductions

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Prononciation

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Anagrammes

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Voir aussi

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  • priapisme sur l’encyclopédie Wikipédia  

Références

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Nom commun

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priapisme masculin

  1. Érection.