Français modifier

Étymologie modifier

Mot dérivé de rabot, avec le suffixe -eux.

Adjectif modifier

Singulier Pluriel
Masculin raboteux
\ʁa.bɔ.tø\
Féminin raboteuse
\ʁa.bɔ.tøz\
raboteuses
\ʁa.bɔ.tøz\

raboteux \ʁa.bɔ.tø\

  1. Qui est noueux, inégal, en parlant du bois.
    • Le cornouiller est raboteux. Des planches raboteuses.
  2. Qualifie toute surface inégale, et principalement des chemins, du sol où l’on marche.
    • Je veux dire que sa chaleur aura avant peu changé l'aspect et la nature du pays, que la glace fondue ne présentera plus une surface favorable au glissage des traîneaux, que le sol redeviendra raboteux et dur. — (Jules Verne, Le Pays des fourrures, J. Hetzel et Cie, Paris, 1873)
    • Et nous sur la route raboteuse ou glissante nous allons droit devant nous, sans nous arrêter, et sans autre repos que le sommeil de la nuit dans une écurie ou dans une bergerie. — (Hector Malot, Sans famille, 1878)
    • Il (le sentier) enjambait de gros blocs raboteux de telle sorte qu’il fallait sauter de l’un à l’autre. — (Robert Louis Stevenson, Les Gais Lurons, 1881, Traduction Jean-Pierre Naugrette, 2004)
    • Sur les pierres les moins raboteuses, les ascidies composées étendaient leurs plaques luisantes, vertes, brunes, rouges, violettes, semées de figures d'une régularité géométrique. — (Jean Louis Armand de Quatrefages de Bréau, L’Archipel de Chausey, souvenirs d’un Naturaliste, Revue des Deux Mondes, tome 30, 1842)
    • Tous les dimanches, seul, il s'en allait à l'aube, suivant au hasard les routes raboteuses de la plaine et parfois les sentiers ardus de la montagne. — (Isabelle Eberhardt, Yasmina, 1902)
  3. (Sens figuré) Qui est rude, heurté, mal poli en parlant du style des ouvrages en vers ou en prose.
    • — Nous irons à l'Engelbourg, nous irons au Thannerhubel ! on peut revenir par l'Albertsfelsen.
      Ils trébuchent sur ces mots raboteux.
      — (Jean Giraudoux, Retour d'Alsace - Août 1914, 1916)
  4. (Sens figuré) Qui est rude, heurté, en parlant de la voix.
    • Sa voix se faisait douce comme une voix de femme qui laisse tomber un aveu ; puis elle était, parfois, pénible, incorrecte, raboteuse, s’il est permis d’employer ces mots pour peindre des effets nouveaux. — (Honoré de Balzac, Louis Lambert, 1832)

Traductions modifier

Prononciation modifier

Anagrammes modifier

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Références modifier