Français modifier

Étymologie modifier

Composé de vider et de bouteille.

Nom commun modifier

(orthographe rectifiée de 1990)
Singulier Pluriel
vide-bouteille vide-bouteilles
\vid.bu.tɛj\
(orthographe traditionnelle)
Invariable
vide-bouteille
\vid.bu.tɛj\

vide-bouteille \vid.bu.tɛj\ masculin

  1. (Vieilli) Petite maison servant de pied-à-terre près d’une ville et qui était le lieu de beuveries.
    • Cette maison n’est proprement qu’un vide-bouteille.
    • Pleine de mépris pour les fuyards qui fermaient soigneusement à double tour leurs vide-bouteilles polychromes, leurs pavillons ou cottages moyenâgeux et se réfugiaient en hâte dans Paris, elle resta chez elle, déclarant très haut qu’il fallait donner le bon exemple et que ce rôle étant dévolu à la grande propriété foncière, elle attendrait de pied ferme, dans sa maison, les ennemis de la France. — (Léon Bloy, Les Yeux de Madame Frémyr, dans Sueur de sang, 1893)
    • Les plus admirables vignobles du monde au flanc du Salève, de gais vide-bouteilles, de jolis villages dominés par la crête trop régulière de la montagne, voici la partie française ; vers la Suisse une ample plaine agricole, bordée par la chaîne bleue du Jura ; en somme, un pays coquet et pimpant, tel est l’aspect de cette partie du Genevois jusqu’aux abords de Saint-Julien. — (Victor Ardouin-Dumazet, Voyage en France, 10e série, chapitre V, 1897)
    • Le Trianon de Porcelaine n’était qu’un vide-bouteille, et ainsi l’employaient joliment nos pères pour une maison réservée au plaisir de quelques heures. — (Jean de La Varende, Versailles, édition Henri Lefebvre, Paris, 1959, page 201)
    • Un vide-bouteille permet de se restaurer et de faire timbrer des cartes postales au nom de Sdom. — (Roger Peyrefitte, Les Juifs, 5ème partie, chapitre V ; Éditions Flammarion, Paris, 1965, page 502)
  2. Instrument qui permet de vider une bouteille sans retirer le bouchon, constitué généralement d'un tube fin permettant de percer le bouchon et d'un petit robinet.
  3. (Familier) (Péjoratif) Ivrogne.
    • L’idée venait de Côme qui, à ce moment-là, n’avait plus besoin d’assister aux réunions de la Loge et de discuter avec ces quelques vide-bouteilles de francs-maçons. — (Italo Calvino, Le Baron perché, 1957. Traduit de l’italien par Juliette Bertrand, 1959. page 286)

Synonymes modifier

Traductions modifier

Prononciation modifier

Anagrammes modifier

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Références modifier