Voir aussi : Cohue

Français modifier

Étymologie modifier

(XIIIe siècle) Du breton koc’hu (« halle »)[1] attesté en 1232, sous la forme latine cohua et désignant la halle de Vouvant (Charte de G. de Lusignan) ; (1278) cohue de Chastau-Gontier (i.e. halle) ; (1318) le latin cohuta désigne le « siège de l’assemblée des officiers justiciers réunis en tribunal » → voir chahut et cahute donnés d’origine obscure, originaires de la même aire géographique.

Nom commun modifier

Singulier Pluriel
cohue cohues
\kɔ.y\
 
Cohue dans une gare (sens 3)

cohue \kɔ.y\ féminin

  1. (Histoire) Nom du lieu où les petites justices, dans quelques provinces, se tenaient.
    • Le procureur était à la cohue.
  2. Assemblée bruyante et tumultueuse.
    • Toute cette cohue se dispersa. — (Antoine Hamilton, Gramm. 3.)
    • Si… en pareille cohue on me peut retenir. — (Nicolas Boileau-Despréaux, Sat. III.)
    • Minerve seule à Samos descendue Avait du ciel suivi les souverains ; Mais du Dieu Pan, des Faunes, des Sylvains, Elle évitait l’indécente cohue. — (Malfil., Narcisse, ch. III.)
    • Et votre complaisance un peu moins étendue De tant de soupirants chasserait la cohue. — (Molière, Le Misanthrope II, 1)
    • Je serais mort en quatre jours, s’il me fallait vivre en homme du monde : je suis tranquille au milieu du tintamarre et solitaire dans la cohue. — (Voltaire, Lett. Mme Florian, 12 octobre 1767)
  3. Confusion dans une assemblée trop nombreuse.
    • Quelle cohue sur les trottoirs et comme il est difficile de se mouvoir parmi ces gens qui, sans penser à mal, vous coudoient ! — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : Le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
  4. (Désuet) Criaillerie, clameur.
    • On lui a fait une cohue dont il a été fort touché. — (Paul Scarron, dans Richelet)

Synonymes modifier

Traductions modifier

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Prononciation modifier

Anagrammes modifier

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Voir aussi modifier

Références modifier