Étymologie

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(XIIe siècle)[1] De l'ancien français ajorner (« faire jour, luire ») → voir ajour pour le sens. Littré note : « Il est fâcheux que nous ayons perdu [ce sens] ; car nous sommes réduits à une périphrase : il fait jour, le jour naît[2]. » Le verbe est tombé en désuétude au XVIIe siècle et est absent des trois premiers dictionnaires de l'Académie.
(XVIIIe siècle) Le sens moderne de « remettre à un autre jour » est un emprunt à l’anglais adjourn (« repousser à un jour donné »)[1], emprunté à la langue politique anglaise, lui-même de l’ancien français. Il est attesté dans la quatrième édition du Dictionnaire de l'Académie[3].

ajourner \a.ʒuʁ.ne\ transitif ou pronominal 1er groupe (voir la conjugaison) (pronominal : s’ajourner)

  1. Remettre à un autre jour la poursuite d’une affaire.
    • Ajourner une affaire, une partie de plaisir, une élection.
    • (Pronominal)La Chambre, consultée, s'ajourne au lendemain ; les députés, avides de nouvelles, se hâtent de se séparer. — (Alfred Barbou, Les Trois Républiques françaises, A. Duquesne, 1879)
  2. Renvoyer, en matière de délibération, à un certain jour ou à un temps indéterminé.
    • Ajourner une affaire, une question, une discussion.
    • La séance fut ajournée au lundi de la semaine suivante.
  3. (Justice) Assigner quelqu’un à un certain jour en justice.
    • Ajourner par exploit.
    • Ajourner des témoins.

Dérivés

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Vocabulaire apparenté par le sens

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Traductions

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Traductions à trier
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Prononciation

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Références

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Étymologie

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ajourner \Prononciation ?\, 1er groupe (voir la conjugaison) transitif (graphie ABCD)

  1. Ajourner.
  2. (Par extension) Surseoir.

Références

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Étymologie

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Voir ci-dessus et ajorner.

ajourner *\Prononciation ?\ intransitif (voir la conjugaison)

  1. Faire jour.
    • D'une entre-suivante suite
      Il ajourne, et puis ennuyte.
      L'an d'un mutuel retour
      Ses quatre saisons rameine
      Et apres la lune pleine
      Le croissant luit a son tour.
      — (Du Bellay)
      …il fait jour puis il fait nuit.

Références

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