boulanger
Étymologie
modifier- Du picard boulenc (« celui qui fabrique des pains ronds »), attesté vers 1100 en latin médiéval sous la forme bolengarius, bolengerius ; devient, vers 1170 bolengier puis (1299) boulanger.
- Bolenc est dérivé avec le suffixe -enc (de -ing) du francique *bolla (« pain rond ») en moyen néerlandais bolle (« pain rond »), devenu bol (« id. ») que certains rapprochent ou font dériver du latin pollen (« fleur de farine »).
- Le verbe est un dénominal du précédent, attesté depuis le quinzième siècle.
Adjectif
modifierSingulier | Pluriel | |
---|---|---|
Masculin | boulanger \bu.lɑ̃.ʒe\ |
boulangers \bu.lɑ̃.ʒe\ |
Féminin | boulangère \bu.lɑ̃.ʒɛʁ\ |
boulangères \bu.lɑ̃.ʒɛʁ\ |
boulanger \bu.lɑ̃.ʒe\
- (Rare) Relatif à la boulangerie, à la fabrication du pain.
Nous revenons maintenant sur ce sujet, mais à un autre point de vue : au lieu d’étudier la composition chimique de la farine en général, il s’agit cette fois d’appliquer l'examen chimique à la détermination de la valeur boulangère relative d’une farine donnée.
— (Léon Boutroux, Le pain et la panification, J.-B. Baillière & Fils, Paris, 1897, page 201)
Dérivés
modifierTraductions
modifierNom commun
modifierSingulier | Pluriel |
---|---|
boulanger | boulangers |
\bu.lɑ̃.ʒe\ |
boulanger \bu.lɑ̃.ʒe\ masculin (pour une femme, on dit : boulangère)
- Artisan dont le métier est de fabriquer ou de vendre le pain.
Gabelle des boulangers. — Ladite gabelle consiste en ce que tous les boulangers qui vendent pains cuits en la ville doivent 2 deniers par resal de farine ; les déforains, 1 gr. 8 den. par chacune charrette, et 4 den. de chacune charpagnée ou hottée.
— (Les archives de Nancy ou documents inédits relatifs à l'histoire de cette ville, publiées par Henri Lepage, volume 3, Nancy, Lucien Wiener, 1865, page 56)Pour pallier cette fermeture privant les Taulésiens de pain frais chaque matin pendant quelques semaines, le couple a décidé de proposer un dépôt de pain au sein de son établissement, en collaboration avec un artisan-boulanger du Léon, à partir de ce lundi, « et ce jusqu’à l’arrivée des nouveaux boulangers et la réouverture du commerce, courant septembre », précise Patrick Le Carré.
— (journal Le Télégramme, édition Morlaix, 29 juillet 2022, pages locales, page 8)Cambronne Mâcheclair plaisanta avec l’une, admira le ti moune de l’autre, et, de palabre en palabre, il apprit que Chimène-Surprise avait regagné son domicile la veille au soir et qu’elle en était repartie presque aussitôt pour une destination inconnue de tous — sauf, probablement, de son bon ami : un boulanger établi dans les beaux quartiers.
— (Jypé Carraud, Tim-Tim-Bois-Sec, éditions Payot et Rivages, 1996, collection Rivages/Mystère, page 159)
- Tenant d’une boulangerie.
La boutique, le fonds d’un boulanger.
- (Argot) (Désuet) Diable.
S’il y arrive, dit le Biffon, je ne le crois pas tout à fait Meg (Dieu) ; mais il aura, comme on le prétend, bouffardé avec le boulanger (fumé une pipe avec le diable).
— (Honoré de Balzac, Splendeurs et misères des courtisanes, 1838-1847, quatrième partie)
Synonymes
modifierDérivés
modifier- artisan-boulanger
- boulanger-pâtissier
- boulangerie
- boulangerie-pâtisserie
- levure de boulanger
- pelle de boulanger
- pet de boulanger
Vocabulaire apparenté par le sens
modifierboulanger figure dans les recueils de vocabulaire en français ayant pour thème : farine, pain.
Traductions
modifierPersonne dont le métier est de fabriquer le pain.
- Allemand : Bäcker (de) masculin
- Anglais : baker (en)
- Arabe : خَبَّاز (ar) xabbāz
- Arménien : հացթուխ (hy) hats’t’ukh
- Basque : okin (eu), ogidun (eu)
- beck (*) :
- Brabançon : bekker (*)
- Breton : baraer (br) masculin, bouloñjer (br) masculin, fornier (br) masculin, pober (br) masculin
- Cantonais : 麪包鋪 (zh-yue)
- Catalan : flequer (ca)
- Chinois : 面包师傅 (zh) miànbāo shīfù
- Chinois classique : 麵包師傅 (*) miànbāo shīfù
- Chleuh : ⴱⵓ ⵓⵖⵔⵓⵎ (*)
- Coréen : 제빵사 (ko) jeppangsa
- Cornique : peber (kw)
- Corse : panatteru (co)
- Croate : pekar (hr)
- Danois : bager (da) commun
- Espagnol : panadero (es)
- Espéranto : panisto (eo)
- Finnois : leipuri (fi)
- Flamand oriental : bagger (*), baggere (*)
- Frison occidental : bakker (*)
- Gaélique irlandais : báicéir (ga)
- Galicien : panadeiro (gl)
- Gallois : pobydd (cy), pobwr (cy)
- Géorgien : მეპურე (ka) mepure, ხაბაზი (ka) xabazi, მეფუნთუშე (ka) mep'unt'uše
- Grec : φούρναρης (el) fúrnaris, αρτοποιός (el) artopoiós masculin
- Grec ancien : ἀρτοποιός (*) artopoiós masculin, ἀρτοκόπος (*) artokopos masculin, ἀρτόπτης (*) artóptês
- Hébreu : אופה (he) offe
- Hongrois : pék (hu)
- Ido : panifisto (io)
- Indonésien : tukang roti (id)
- Islandais : bakari (is)
- Italien : panettiere (it), fornaio (it)
- Japonais : パン屋 (ja) panya
- Kotava : begonyik (*)
- Lak : ччатӀшахьу (*)
- Latin : pistore (la), pinsor (la), panifex (la)
- Lombard : prestinee (lmo)
- Lorrain : bolèdjer (*)
- Néerlandais : bakker (nl) masculin
- Norvégien : baker (no)
- Norvégien (bokmål) : baker (no)
- Norvégien (nynorsk) : bakar (no)
- Occitan : fornièr (oc), pancosièr (oc), panissèr (oc)
- Pennsilfaanisch : beckerschapp (*)
- Persan : نانوا (fa)
- Polonais : piekarz (pl) masculin
- Portugais : padeiro (pt)
- Quechua : t'anta ruraq (qu)
- Roumain : brutar (ro) masculin
- Russe : булочник (ru) masculin, пекарь (ru)
- Serbe : пекар (sr) pekar
- Sicilien : furnaru (scn)
- Slovaque : pekár (sk) masculin
- Solrésol : l'asidodo (*)
- Suédois : bagare (sv)
- Tchèque : pekař (cs)
- Tibétain : གོ་རེ་བཟོ་མཁན། (bo)
- Turc : fırıncı (tr)
- Ukrainien : пекар (uk) pekar
- Wallon : boledjî (wa)
- Zazaki : fırunci (*)
Verbe
modifierboulanger \bu.lɑ̃.ʒe\ transitif ou intransitif 1er groupe (voir la conjugaison)
- Préparer et faire cuire le pain.
La grande Nanon, son unique servante, quoiqu’elle ne fût plus jeune, boulangeait elle-même tous les samedis le pain de la maison.
— (Honoré de Balzac, Eugénie Grandet, 1834)La fille de basse-cour boulangeait.
— (Honoré de Balzac, Un Début dans la Vie, 1844)Elle chauffa son four, et fit, aidée par sa mère, un pâté de lièvre et de canard, un gâteau de riz, rôtit deux poulets, prit trois bouteilles de vin, et boulangea elle-même deux pains ronds.
— (Honoré de Balzac, Une Ténébreuse Affaire, 1841, chapitre deuxième)
Prononciation
modifier- France : écouter « boulanger [bu.lɑ̃.ʒe] »
- France (Lyon) : écouter « boulanger [Prononciation ?] »
- France (Vosges) : écouter « boulanger [Prononciation ?] »
- Canet-en-Roussillon (France) : écouter « boulanger [Prononciation ?] »
Anagrammes
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