Voir aussi : Hybris

Français modifier

Étymologie modifier

Philosophie : Du grec ancien ὕβρις, húbris (« démesure »).
Oiseau : le terme grec est pris ici au sens de « métis »[Pierre Larousse 1872].
Note : On trouve écrit ὕϐρις (avec le caractère « ϐ ») au lieu de ὕβρις dans les textes en grec ancien imprimés en France.
Note : On écrit ύβρις (\ˈi.vɾis\) en grec moderne.
La forme hybris est conforme aux règles de transcription en latin des termes grecs anciens.

Nom commun 1 modifier

Singulier et pluriel
hybris
\y.bʁis\

hybris \y.bʁis\ féminin

  1. (Philosophie) Sentiment violent inspiré par la passion et par l’orgueil ; excès coupable.
    • Certaines notions qui lui sont très familières aux siècles classiques — comme celles de l’hybris et de la némésis — se retrouvent chez des populations aussi peu évoluées que les tribus Moïs du sud de l'Indochine. — (André Bonnard, Civilisation grecque, Éditions Complexe, vol.1, chap.8, page 155)
    • « Vous comprenez, disait Baillargeau, dans la vigne ce ne sont pas des espèces que nous croisons, ce sont des races, des variétés. On devrait dire des métis et non pas des hybrides, mais la coutume est de parler d'hybrides, et puis cela fait plus noble. [...] — Vous soutenez que le terme d'hybride est plus noble que celui de métis. D'abord il est impropre et vous en convenez puisqu'il désigne le croisement de deux espèces différentes; ensuite il est grossier, barbare et, de plus, outrageant puisqu'il est tiré du mot grec hybris qui a le sens de viol, alors que métis vient du latin mixtus au sens exquis de ce qui est mêlé, tendrement mêlé, amoureusement mêlé. » — (Maurice Bedel, Le mariage des couleurs, 1951, I, 3)
    • On parle toujours du « fatum », du destin, qui écrase le héros tragique. Or, il s’agit là d’un mot latin ! Dans la tragédie grecque, la fatalité porte le même nom que l’erreur, « l’atè ». C’est « l’hybris » (l’arrogance funeste), détestée des Grecs foncièrement égalitaires, qui, par le sentiment de supériorité qu’elle inspire, mène à l’erreur, à la faute, à « l’atè. » — (André Degaine, Histoire du théâtre dessinée, Nizet, 1992)
    • Hybris, l'esprit d'un « orgueil titanique et divin », avait déjà causé la perte de l'Atlantide-Europe. « Au jour de ta chute, toute la foule au milieu de toi sombrera au coeur des mers... Parce que tu as dit "Je suis Dieu"! » (Ez. XXVII, 27; XXVIII, 2) — (Dimitri Mérejkovsky, cité dans Hybris, Titanique XXe siècle, Éditions L'Âge d'Homme, Lausanne (Suisse), 2002)
    • Shakespeare invente [dans La tempête] une histoire qui nous renvoie à la philosophie grecque, notamment l’idée d’ordre cosmique mis en péril par un péché capital, très humain : l’hybris, c’est-à-dire l’orgueil de ceux qui ne veulent pas rester à leur place – Antonio, qui usurpe le trône, Stefano et Trinculo qui veulent devenir rois, Caliban qui désire Miranda. — (Le Devoir, 28 et 29 juillet 2012)

Variantes modifier

Antonymes modifier

Apparentés étymologiques modifier

Vocabulaire apparenté par le sens modifier

Traductions modifier

Nom commun 2 modifier

Singulier et pluriel
hybris
\i.bʁis\

hybris \i.bʁis\ féminin

  1. (Désuet) Effraie[Pierre Larousse 1872].

Prononciation modifier

Voir aussi modifier

  • hybris sur l’encyclopédie Wikipédia  

Références modifier