Étymologie

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Voir l’ancien français navrer.

navrer \nɑ.vʁe\ ou \na.vʁe\ transitif 1er groupe (voir la conjugaison)

  1. (Vieilli) Blesser.
  2. Causer une grande peine, une extrême affliction.
    • Le sang coule à flots. Le gémissement des blessés, le murmure étouffé de ceux qui s’efforcent de se dégager de cette mêlée de mort et de mourants, navrent le cœur du soldat, auteur innocent de ce massacre. — (Alfred Barbou, Les Trois Républiques françaises, A. Duquesne, 1879)
    • Un pas lourd de cheval dans l’ombre, le bruit du pressoir qui touche la maison me navraient le cœur. — (François Mauriac, Le Nœud de vipères, Grasset, 1933, réédition Le Livre de Poche, page 148)
  3. Contrarier, fâcher quelqu’un.

Synonymes

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Dérivés

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Traductions

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Prononciation

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Références

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Étymologie

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Étymologie obscure :
  1. Le normand[1] a nafre, « coup, blessure » ; l’occitan et le catalan nafrar, naffrar (« blesser ») ; l’italien a naverare, dans le composé innaverare ; de l'ancien haut allemand nabagêr ; qui donne le hollandais neviger, neffiger ; le scandinave nafar, tous mots qui signifient « instrument pour percer ». » Il est emprunté[2] par le normand au vieux norrois *nafra « percer (avec une tarière) », nafarr (« tarière »). Le point faible de cette hypothèse[2] est que le substantif nordique n'a pas de représentant en gallo-romain et, qu'au contraire, le verbe qu'exige le gallo-roman n'existe pas en vieux norrois.
  2. La forme étymologique[2], nafrer est issu du latin naufragare (« faire naufrage, naufrager »), qui a pris les sens de « gâcher, abîmer, perdre, ruiner » puis celui de « subir un dommage corporel » ; à l’appui de cette thèse l’ancien espagnol nafregar(e), navargar (« désoler, détruire », « produire une blessure au cheval », « maltraiter ») et l'ancien portugais anafragar.

navrer *\Prononciation ?\ transitif (voir la conjugaison)

  1. Blesser en transperçant ou en coupant.
    • Oliviers sent qu'il est à mort naffret. — (Chanson de Rolant, CXLV, (XIe siècle).)
      qu'il est blessé à mort.
    • Tous les navrés ne tous les mors, ne quanques s'en issit, ne sai je mie deviser. — (VILLEH., LXXV, (XIIIe siècle).)
      tous les blessés et tous les morts, etc.
    • Et li Conmain et li Blac et li Grieu les tindrent mult prés et navrerent mult de lor chevaus. — (Geoffroi de Villehardouin, La Conquête de Constantinople)
    • Tant feut grand le cry des navrez que le prieur de l'abbaye sortit. — (RAB., Garg. I, 27)

Variantes

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Synonymes

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Apparentés étymologiques

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Dérivés dans d’autres langues

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Références

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