Français modifier

Étymologie modifier

(XVIe siècle) De ré- et de l’ancien français criminer (« accuser »), du latin criminari de même sens.

Verbe modifier

récriminer \ʁe.kʁi.mi.ne\ intransitif 1er groupe (voir la conjugaison)

  1. Répondre à des accusations par d’autres accusations.
    • Il ne s’est défendu qu’en récriminant.
    • Récriminer contre son accusateur.
    • — D'où venez-vous encore, coureur de ruelles ! fit la jeune femme avec un léger accent de mécontentement.
      — Coureur de ruelles ! récrimina-t-il ; par les terres de Gascogne que je pourrais posséder, je ne suis pas un coureur de ruelles.
      — (Adolphe Huard, « Les premières armes d'une favorite », chap. 2, dans le Moniteur de la mode: journal du grand monde, n° 9 de mars 1872, Paris : chez Ad. Goubaud & fils, page 104)
    • — Si ce temps a été long pour toi, sois persuadée qu’il l’a été pour moi aussi. Mais ce que je te dis là n’est pas pour récriminer ni revenir dans le passé ; laissons-le derrière nous et tous deux tâchons de n’y plus penser. — (Hector Malot, La Belle Madame Donis, 1873)
  2. Reprocher, trouver à redire, critiquer amèrement.
    • D'ailleurs, quand elle se fût désespérée, quand tous ses compagnons se seraient plaints, quand ils auraient récriminé, pouvaient-ils empêcher ce qui était ? — (Jules Verne, Le Pays des fourrures, J. Hetzel et Cie, Paris, 1873)
    • Angèle. — Eh bien ! ce portrait est là pour me dire : "Souviens-toi que tous les maris sont des parjures et des infidèles" ! Il n’y a pas à récriminer, c’est inhérent à la fonction. — (Georges Feydeau, Le Système Ribadier, 1892, acte I, scène 2)
    • On dirait qu’ils récriminent pour la forme, comme si le rapport de force était en leur faveur. — (Jean-Paul Kauffmann, Remonter la Marne, Fayard, 2013, Le Livre de Poche, page 198)

Dérivés modifier

Apparentés étymologiques modifier

Traductions modifier

Prononciation modifier

Références modifier