Voir aussi : Sauvageon

Français modifier

Étymologie modifier

(adjectif 1) Du nom commun.
(adjectif 2) De Les Sauvages, nom de la commune, avec le suffixe -on.
(nom) De sauvage, avec le suffixe -on.

Adjectif 1 modifier

Singulier Pluriel
Masculin sauvageon
\so.va.ʒɔ̃\
sauvageons
\so.va.ʒɔ̃\
Féminin sauvageonne
\so.va.ʒɔn\
sauvageonnes
\so.va.ʒɔn\

sauvageon \so.va.ʒɔ̃\

  1. Plutôt sauvage, sans éducation, livré à lui-même.
    • On songe d’ailleurs un temps au phénomène indé qu’a représenté les Bêtes du Sud sauvage en 2012 : même prise d’appui sur l’état de nature et le charme aux yeux bleus de l’enfant sauvageon, ici en plus retranché, familial et carré. — (site next.liberation.fr, 12 mars 2019)
    • Plus sauvageon que moi, tu meurs. — (site www.la-croix.com, 19 septembre 2011)

Dérivés modifier

Traductions modifier

Adjectif 2 modifier

Singulier Pluriel
Masculin sauvageon
\so.va.ʒɔ̃\
sauvageons
\so.va.ʒɔ̃\
Féminin sauvageonne
\so.va.ʒɔn\
sauvageonnes
\so.va.ʒɔn\

sauvageon \so.va.ʒɔ̃\

  1. Relatif aux Sauvages, commune française située dans le département du Rhône.

Traductions modifier

Nom commun modifier

Singulier Pluriel
sauvageon sauvageons
\so.va.ʒɔ̃\

sauvageon \so.va.ʒɔ̃\ masculin (pour une fille, on dit sauvageonne)

  1. (Agriculture) Jeune arbre venu spontanément et sans culture.
    • Greffer un sauvageon.
    • Greffer sur sauvageon.
    • — Paris est une ville où tous les gens d’énergie qui poussent comme des sauvageons sur le territoire français, se donnent rendez-vous, et il y grouille bien des talents, sans feu ni lieu, des courages capables de tout, même de faire fortune... — (Honoré de Balzac, La Cousine Bette, 1846)
    • Le jardinier du château ayant consenti à me donner quelques leçons de greffage, tous les arbres sauvageons des haies étaient devenus, par mes soins, producteurs de bons fruits. — (Émile Guillaumin, La vie d’un simple, 1904, page 233)
    • Nos arbres ne valaient plus rien et, se promenant, il avait repéré dans le bois de beaux sauvageons. — (Hervé Bazin, Qui j’ose aimer, Grasset, 1956. page 194)
  2. Arbre venu de semis et qui n’a pas encore été greffé.
    • Les sauvageons portent des fruits âpres.
    • Elle laissa croître ses enfants comme ces pruniers qui poussent le long des routes, au bon plaisir de la pluie et du soleil. Ils portèrent leurs fruits naturels en sauvageons que la serpe n’a point greffés ni taillés.— (Émile Zola, La Fortune des Rougon, G. Charpentier, Paris, 1871, chapitre II  ; réédition 1879, page 53)
  3. Enfant sans éducation, livré à lui-même (sans culture).
    • « Or, à présent, chacun va à sa guise, se gouverne et s’instruit lui-même ; et, malheureusement, les choses en sont venues au point que les lieux où l’on devrait dispenser un bon enseignement sont devenus des lieux de désordre, et que nul ne se soucie de la jeunesse qui pousse comme sauvageons. » — (Martin Luther, Œuvres, tome 1, page 271, 1525)
    • « En tout cas, il va reprendre à son compte une description pathétique du sauvageon : Il était horrible à voir, il n’avait ni l’usage de la raison ni celui de la parole ; sa voix et lui-même n’avaient rien d’humain, si ce n’est la figure extérieure du corps. Il marchait sur les mains et sur les pieds... » — (Élisabeth de Fontenay, Le silence des bêtes, Fayard, 1998)

Notes modifier

Pour le sens appliqué aux enfants, il faut sans doute voir ici l’influence des écrits de Martin Luther, qui est entré en usage dans la langue parlée avant de revenir dans les dictionnaires. Jean-Pierre Chevènement avait remis ce terme sur le devant de la scène, en créant d’ailleurs une polémique (1998 et 1999).

Traductions modifier

Prononciation modifier

Voir aussi modifier

  • sauvageon sur l’encyclopédie Wikipédia  
  • Enfant sauvage sur l’encyclopédie Wikipédia   (pour nom commun 2)

Références modifier

Champenois modifier

Étymologie modifier

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Nom commun modifier

sauvageon \Prononciation ?\

  1. (Sud Haut-Marnais) Sauvageon, arbre non encore greffé.

Références modifier

  • André Bailly, Le Patois du Sud Haut-Marnais, Éditions Dominique Guéniot, Langres, 2010