Français modifier

Étymologie modifier

Dérivé de terrible avec le suffixe -ment.

Adverbe modifier

terriblement \tɛ.ʁi.blə.mɑ̃\

  1. De manière à inspirer de la terreur.
  2. (Familier) Extrêmement, excessivement.
    • Le baromètre a baissé terriblement pendant la nuit et la matinée. Je m'attends à du gros temps. — (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil; tome 1 : De New-York à Tahiti, 1929)
    • Une telle bonté me donne à vous terriblement, pour parler à la mode, […] — (Paul Scarron, Lett. Œuv. t. I, page 215)
    • Pour moi, j’aime terriblement les énigmes, […] — (Molière, Préc. 8)
    • Il faut un peu rapaiser votre sang, qui a été terriblement ému pendant le voyage, […] — (Marquise de Sévigné, 27 septembre 1679)
    • Notre lumière est éteinte ; je meurs de peur : la nuit est terriblement noire ! — (Antoine Houdar de La Motte, La Matrone d’Éphèse, 1702, 'La Matrone d’Éphèse (Houdar de La Motte))
    • Un commissaire qui donne sa bourse est terriblement amoureux, […] — (Florent Carton, Bourg. de qual. II, 8)
    • Adieu, mon cher ami ; je vieillis terriblement, je m’affaiblis ; mais l’âge et les maladies n’ont aucun pouvoir sur les sentiments du cœur, […] — (Voltaire, Lett. en vers et en prose, 144)
  3. (Avec de) Un nombre terrible de. Une quantité terrible de.
    • Il y a terriblement d’années, je m’en allais chasser le gibier d’eau dans les marais de l’Ouest, — et comme il n’y avait pas alors de chemins de fer dans le pays où il me fallait voyager, je prenais la diligence de *** qui passait à la patte d’oie du château de Rueil et qui, pour le moment, n’avait dans son coupé qu’une seule personne. — (Jules Barbey d'Aurevilly, Le Rideau cramoisi, 1874, réédition Gallimard, collection Folio Classique, page 19)
    • Dame ! c’est que ça doit coûter terriblement d’argent, et ça ne se trouve qu’à la ville. — (Maxime Du Camp, Les forces perdues, 1867)

Synonymes modifier

Variantes dialectales modifier

Traductions modifier

Prononciation modifier

Références modifier