Français modifier

Étymologie modifier

 Composé de train et de fantôme.

Locution nominale modifier

Singulier Pluriel
train fantôme trains fantômes
\tʁɛ̃ fɑ̃.tom\
 
Train fantôme à Vienne.

train fantôme \tʁɛ̃ fɑ̃.tom\ masculin

  1. Train installé dans les parcs d’attractions ou les fêtes foraines dans lequel les visiteurs viennent se faire peur avec des effets spéciaux ou des apparitions lugubres.
    • Bref, je suis entrée dans la vie sexuelle adulte comme, petite fille, je m’engouffrais dans le tunnel du train fantôme, à l’aveugle, pour le plaisir d’être ballottée et saisie au hasard. — (Catherine Millet, La Vie sexuelle de Catherine M., Seuil, 2001)
  2. (Rare) Train roulant sur le réseau ferré mais ne faisant pas partie du service normal.
    • À Rouen, on devait prendre de l’eau : et l’épouvante glaça la gare, lorsqu’elle vit passer, dans un vertige de fumée et de flamme, ce train fou, cette machine sans mécanicien ni chauffeur, ces wagons à bestiaux emplis de troupiers qui hurlaient des refrains patriotiques. […] Mais, maintenant, tous les appareils télégraphiques de la ligne tintaient, tous les cœurs battaient, à la nouvelle du train fantôme qu’on venait de voir passer à Rouen et à Sotteville. — (Émile Zola, La Bête humaine)
    • Le 3 juillet 1944, un des derniers trains de déportation au départ de la France quitte Toulouse. 900 détenus des camps du Sud-Ouest, anciens combattants de la guerre d’Espagne, combattants FTP-MOI de la 34eme Brigade toulousaine, juifs internés des prisons toulousaines et bordelaises ont été entassés dans des wagons à bestiaux surchauffés par le soleil de cet été 1944. […] Jürg Altwegg retrace ce terrible voyage à partir des récits et témoignages de rescapés du train qu’on surnomma « le train fantôme ». — (Jürg Altwegg, L’Odyssée du train fantôme - 3 juillet 1944)
  3. Train roulant sur le réseau ferré sans personnel.

Traductions modifier

Références modifier

Voir aussi modifier